Il ne faut pas adopter de position dogmatique sur le vaccin.
Mais dans cette crise d'hystérie, l'idéologie prime sur la raison et le dogme sur la science.
Le vaccin est utile et on le voit très bien mais il a des limites, c'est pourquoi il ne faut pas en attendre des miracles notamment sur l'éradication du COVID.
Les personnes prônant l'immunité collective vaccinale se plantent comme celles qui prônaient à l'époque l'immunité collective naturelle parce qu'elles pensent tout contrôler et sont pétris de certitudes
Il faut revenir à la base, les vaccins ont été fait initialement sur la base de la protection des formes graves et donc ont une vocation de protection individuelle avant tout.
Pourquoi cela ?
Par déficit de connaissance sur l'immunité d'un virus nouveau dont on ne connait pas encore l'étendue exacte mais aussi par l'incertitude des mutations d'un virus à ARN qui va de toute façon muter et faire des variants.
Le postulat part du principe que le virus entraine une réponse immunitaire humorale et cellulaire, les anticorps les plus neutralisant étaient ceux produits contre la protéine Spike, cette cible a donc été utilisé pour créer un vaccin.
Derrière les chercheurs ont essayé de créer des vaccins qui stimulaient à la fois l'immunité humorale et cellulaire avec succès pour certains d'entre eux.
Les études ont été probantes sur les formes graves sur les premiers mois post-vaccination et c'est très bien.
Seulement, il reste des zone d'ombre tout à fait logique car les essais cliniques de phase 3 ne peuvent pas mettre en évidence certaines choses ou de manière trop longue compte tenu de l'urgence de le situation, c'est pourquoi le critère le plus important utilisé pour mettre sur le marché rapidement ces médicaments est la forme grave.
L'efficacité du vaccin contre la transmission est incertaine notamment chez les personnes âgées immunosénescentes, de plus cette efficacité éventuelle sur la transmission dépend des variants qui peuvent tromper l'immunité humorale mais sans faire forcément de forme grave car il persistera une immunité cellulaire.
Une étude récente montre que le risque de refaire un COVID était diminué de 80% avant 65 ans mais seulement de 50% après 65 ans, cela doit être mis en relation avec d'autres études notamment prenant en compte le vaccin mais surtout c'est probablement évolutif avec les variants.
Globalement si on regarde les études observationnelles parlant de ce sujet, on voit que les personnes infectées et/ou vaccinées avaient une incidence plus basse mais le niveau semble loin d'être absolu, il y a quand même des trous dans la raquette notamment chez les personnes âgées. Et ces trous dans la raquette n'empêcheraient pas une nouvelle épidémie mais celle-ci serait normalement nettement moins grave grâce à la vaccination des plus fragiles qu'il faut optimiser.