Talmudiste, commentateur de la Mishna, jurisconsulte et décisionnaire, il est l’auteur du Mishné Torah, l’un des plus importants codes de loi juive.
Philosophe, métaphysicien et théologien, il entreprend comme son contemporain Averroès une synthèse entre la révélation et la vérité scientifique, laquelle est représentée de son temps par le système d’Aristote dans la version arabe d’Al-Fârâbî.
Médecin de cour et astronome, il publie aussi des traités dans ces domaines qui accroissent son prestige parmi ses contemporains.
Dirigeant de la communauté juive d'Égypte, il s’emploie à juguler l’influence du karaïsme et répond aux questions et requêtes de centres aussi éloignés que l’Irak et le Yémen.
Il est cependant accueilli avec plus de circonspection voire d’hostilité en France et en Espagne, où ses écrits et son rationalisme sont sujets à controverse des siècles durant, comme en témoigne son épitaphe qui mentionne d’abord « ci-gît […] le meilleur des hommes », remplacée par « […] un hérétique excommunié » avant la plus célèbre :
« De Moïse à Moïse, il n’y en a aucun comme Moïse. »
L’histoire retient en effet de Maïmonide la dernière appréciation, et il est l’une des rares autorités juives à avoir influencé les mondes arabo-musulman et chrétien, notamment Thomas d'Aquin, qui le surnomme « l’Aigle de la Synagogue ».