ENCORE UN ARABE
Loir-et-Cher
Il insulte et drague les infirmières
16/04/2015 05
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Tribunal correctionnel de Blois
Nous sommes en juin 2014 et Saïd est conduit par des amis de la ZUP de Blois aux urgences de l'hôpital souffrant d'une plaie ouverte à la tête. Placé dans une pièce en attente de recevoir des soins, le jeune trentenaire tourne comme un lion en cage, persuadé que ses jours sont en danger. Lorsque l'infirmière arrive pour s'occuper de lui, elle interrompt son geste pour répondre à son téléphone de service provoquant la fureur du blessé. Un florilège d'insultes s'abat alors sur la soignante. La « grosse vache » et la « bonne à rien » seront les plus tendres.
Lorsque le personnel accourt accompagné d'un médecin, Saïd sera tellement soulagé qu'il va se détendre en draguant une autre infirmière pendant les soins, la comparant à un appétissant « sucre d'orge. » Enfin, anesthésié pour recevoir des points de suture, il ne supportera pas d'être maintenu et redeviendra brutal en levant le poing pour la menacer de « lui en coller une » !
Sommé de s'expliquer, mercredi dernier, à la barre du tribunal, Saïd affiche une mine désolée face au président Denis Dabansens. « Je ne me rappelle pas bien, j'avais bu et tellement mal à la tête… » Le juge lui fait remarquer que les infirmières sont là pour le soigner et pas pour servir de défouloir. « Vous avez menacé d'en attendre une à la sortie et lorsqu'elle vous a vu sur le parking à la fin de son service, elle a eu la peur de sa vie. »Saïd nie et jure qu'il attendait un ami. Le président lit son casier qui comporte de nombreuses condamnations pour violence et lui prédit un « avenir bien sombre. »
De son côté, l'avocate des deux infirmières, Me Chevalier, expliquera qu'une personne ayant mission de service public n'a pas le droit de répondre, juste celui de subir. « Pourtant, elles aident et, en échange, on les traite de noms d'oiseaux. »
Alors que le vice-procureur, Jean Dematteis, parlera de Saïd comme d'un « homme violent ne supportant pas la frustration », Me Damien Vinet, l'avocat du prévenu, préférera voir la « marque indélébile de l'école de la rue » doublée de l'absence d'emploi stable.
Le tribunal décidera de condamner Saïd à 120 heures de travail d'intérêt général et à verser 300 € de préjudice à l'une des deux victimes.