Paris : un médecin urgentiste agressé à l’hôpital Bichat
Le 6 décembre 2019 à 19h52, modifié le 6 décembre 2019 à 20h14
L’agresseur, un migrant d’origine afghane qui accompagnait un ami blessé au ventre par un coup de couteau, a été interpellé et placé en garde à vue ce vendredi.
Tentative d'étranglement d'un médecin dans l'exercice de ses fonctions… La nuit de jeudi à vendredi a été agitée aux urgences de l'hôpital Bichat (XVIIIe).
Un urgentiste a été agressé. Ce vendredi soir, l'agresseur présumé, qui devrait être poursuivi pour « violences ou outrage à agent investi d'une mission de service public », était toujours en garde à vue au commissariat de la Goutte d'or (XVIIIe).
Ils s'en prennent au personnel hospitalier
Les faits ont eu lieu jeudi soir à 21 h 30 dans cet hôpital public de la porte de Saint-Ouen. A l'origine de cette agression, il y a cinq jeunes migrants, âgés de 23 et 25 ans, d'origine afghane, qui se sont battus un peu plus tôt et un peu plus loin, porte de la Chapelle.
L'un des Afghans a pris un coup de couteau dans le ventre. Ses compagnons l'ont amené en sang aux urgences, avec un pronostic vital engagé. Là, mécontents de la prise en charge, ils ont commencé à s'en prendre au personnel hospitalier. Un médecin est arrivé. L'un des jeunes lui a sauté au cou et a voulu l'étrangler.
Les policiers appelés ont débarqué, interpellé et ramené au commissariat l'agresseur et trois de ses complices. Leur ami, blessé grave, a été soigné.
L'agresseur présumé n'avait pas de passeport mais une demande d'asile autrichienne. Les cinq étaient inconnus au fichier des personnes recherchées.
«La ville devient violente»
Cette agression n'est pas une première. Le 24 septembre dernier, un aide-soignant et un agent de sécurité des urgences de Lariboisière, près de la gare du Nord (Xe), avaient porté plainte après avoir été agressés à la canne.
« Ça fait partie du métier », lâche Christophe Prudhomme. Le porte-parole de l'association des médecins urgentistes de France et responsable CGT sait de quoi il parle. Il a lui-même été agressé deux fois, dont une « avec le flingue sur le bide ».