Poufpouf
Personne n’a jamais dit qu’il s’agissait d’une « reprise en mains par le Vatican » à partir du XI° siècle. L’église de Rome s’est profondément modifiée sur tous les plans à partir du XI°, c’est vrai. Mais parce que les Croisades, les demandes de « modernisation » venue des abbayes, et la création des monastères des ordres mendiants, imposaient nombre de modifications à faire exécuter dans cette optique. L’église ne pouvait envisager les Croisades qu’avec l’aide effective des seigneurs en tous genres qui se partageaient les territoires. Mais cela s’est fait sans aucun remous dans l’église. Cela n’a strictement rien à voir avec l’opération de destruction systématique des livres anciens détenus en Europe de l’Ouest par les bibliothèques et les archives des Abbayes.
Les livres antiques dont il a été question plus avant, est une affaire interne à l’église.
Elle n’a jamais fait l’objet « d’une destruction massive de livres à cette époque », comme l’a recherché Jack sur Internet. Elle a été le fait d’une équipe de légats du pape, des sortes d’Ambassadeurs censés parler au nom du pape en exercice et faisant appliquer les décisions papales, et qui furent remplacés en permanence par le Vatican durant des siècles, au moins quatre ou cinq, en gros jusqu’à la Renaissance, comme l’ont été les membres des Inquisitions.
Les choses ont été réalisées directement entre les Abbés des Abbayes et les légats du pape. Les légats, qui en tant que tels étaient accompagnés par des soldats du seigneur local tout au long de leurs déplacements, ou par des soldats du Vatican, ont longuement sillonné l’Europe, d’Abbaye en Abbaye. Quel que soit l’Ordre duquel relevait chaque Abbaye. Les abbayes ne dépendaient directement que du pape, quel que soit leur Ordre. Et les légats et leurs assistants, généralement membres de l’Inquisition alors en place à ce moment-là, ont inspecté tous les locaux abbatiaux contenant des livres, pour en extraire les ouvrages anciens et les détruire. Ainsi que toutes les copies que les moines en avaient faites. Mais pas avec des grands feux de joie. Au contraire. Tous les documents et mémoires qui rapportent l’action concernée, soulignent la grande discrétion qui entourait ces opérations. Ce qui est parfaitement explicable si l’on considère ce qu’était la finalité de l’opération.
Les sources, pour la plupart en latin et traduites en français, se trouvent dans toutes les Facultés d’Histoire, dans les manuels destinés aux étudiants en Histoire des premiers siècles du millénaire. Et fréquemment dans les bibliothèques municipales des villes un peu importantes qui systématiquement ajoutent les nouveaux ouvrages et manuels pour étudiants d’Histoire, sur leurs rayons. Il n’est même pas nécessaire d’acheter les manuels pour les lire.
Jack écrit : « Il faut aussi rappeler le fait que la lutte de Rome contre les sectes du christia(n)nisme a commencé au IVe siècle et ne s’est jamais interrompue ».
Cela, c’est la geste chrétienne qui n’est qu’une aberration historique. Le Christianisme est apparu à la fin du III° siècle à Rome, et s’est développé ensuite en suivant les Légions de Rome, grâce à Constantin, et plus précisément grâce à sa mère. Jamais l’église n’a lutté contre les sectes du christianisme, du moins avant de le faire contre les Cathares. Jamais dans l’Histoire de Rome, jamais, Rome ne s’est opposé aux chrétiens. Les prétendus « martyrs » chrétiens jetés aux bêtes sauvages dans les amphithéâtres n’ont jamais existé. Rome de toute son Histoire n’a jamais condamné un individu pour sa religion. Mais combien de ceux qui vont s’indigner ici à ces propos savent comment est apparu cette Histoire de martyrs ? Qui va répondre ?
Tous les catholiques de service ne peuvent que s’indigner de ces propos. Ce dont je me fous royalement. Je ne veux convaincre personne de quoi que ce soit. Ceux qui sont intelligents et curieux, s’ils le souhaitent, chercheront un peu. Et le jour où ils finiront par comprendre, peut-être l’un d’entre eux se dira-il : « tiens ! Je crois que je l’avais lu quelque part ». Mais si un ou deux des intervenants sur ce forum sont assez curieux et intelligents pour y procéder, qu’ils cherchent comment, où et de quelle source, sont nées les histoires de martyrs chrétiens. C’est amusant.