[supprimé]
Groschat, tu confonds deux choses qui n’ont rien à voir ensemble. Je rabâche, je sais. Yahvé, le D.ieu de la Bible et des hébreux, n’a strictement rien à voir avec celui des Évangiles et avec le Christ, qui sont des personnages de la geste chrétienne. Mais n’ont rien d’hébraïque, ni rien à voir avec la Bible.
L’on connaît très bien l’historique des hébreux, d’où ils viennent et ce qui s’est passé pour eux avant et après l’alia. Les manuels d’Histoire destinés à la formation des étudiants des facultés d’Histoire, expliquent avec détails qu’en l’an 222 de notre ère, Rome a terminé un grand recensement des lieux de l’Empire qui avaient alors, ou qui avaient eu dans le passé, une existence « religieuse » , ou liée à un rite quelconque, ou à des croyances liées à tous les rituels connus.
Dans tout l’empire romain, d’Agadir au Pakistan, du Mur d’Adrien au Soudan, les fonctionnaires de l’Empire ont parfaitement assuré la mission qui leur avait été confiée. Rome, comme tous les peuples de l’Antiquité, était une pratiquante régulière des recensements. D’ailleurs, d’après la geste chrétienne, c’est à cause du recensement en cours que Joseph et Marie se déplaçaient. L’on était dans l’obligation de se faire recenser dans son lieu de naissance. D’où le périple du faux couple vers Bethléhem. Les fonctionnaires de l’Empire ont établi que sur la totalité des pays de l’Empire, il n’y avait pas un seul endroit, un seul lieu au début du III° siècle de notre ère, qui aurait pu être relié aux mots « chrétien » ou « Christ ».
Aucun des lieux potentiellement concernés n’a échappé aux fonctionnaires de Rome et aux administrateurs des Légions. Aucune marre gauloise, italienne, ou de n’importe quelle autre région, auprès de laquelle se serait manifesté un rite quelconque, n’a été oubliée. Aucune source aux eaux chargées d’une vertu quelconque, n’a été oubliée. Nous possédons toujours les originaux de ces recensements. De différentes sources et archives historiques parfaitement conservées. Documents qui ont d’ailleurs été utiles à l’établissement moderne des ressources hydrologiques au temps de Rome, la plupart des lieux de culte, de tous les cultes, étant par nécessité établis près d’une source.
Ces documents arrivent tous à la conclusion qu’au début du III° siècle de notre ère, en 222, il n’y avait sur le territoire de l’Empire aucun endroit qui aurait pu être relié aux mots « chrétien » ou « Christ ». Il ne s’agit pas là d’interprétations ou d’avis, mais de documents historiques incontestables. Il y a au moins deux ou trois décennies que les historiens l’ont établi.
La chronologie de l’affaire est à peu près la suivante :
L’historique du peuple hébreu est maintenant à peu près établi par les historiens, du moins dans les grandes lignes. Depuis le moment où une tribu antique a quitté la Mésopotamie et s’est lancée dans un périple qui l’a amenée en Israël, via l’Égypte de Pharaon. Israël qui ne portait alors pas ce nom, ni celui de Palestine. Mais celui de la province de l’Empire qui l’occupait militairement et s’y était installée. Et qui a changé plusieurs fois de nom au cours de l’Histoire, selon ceux qui la citent. L’unique fois où le nom de Palestine, plus exactement de Phalastine, est apparu, est dans une liste de possessions syriennes. Elle cite la région de « Syria-Phalastine ». Le mot de Palestine ne ressortira, ponctuellement, qu’au XIX° siècle dans la littérature antisémite, et ne sera repris par le KGB que plus tard, après la re-création d’Israël, pour créer la Palestine d’Arafat.
Israël a toujours été un carrefour de civilisations. Toutes celles existantes, ou qui ont existé, en Europe ou en Orient, y sont passées, et s’y sont installées provisoirement. Jusqu’à l’exil des hébreux à Babylone.
Et à Babylone, et dans les siècles qui ont suivi, jusqu’au retour des hébreux à Jérusalem les sages d’Israël ont épuré et finalisé les textes de la Bible. Bible qui est bien plus qu’une relation des avatars des hébreux, mais le seul témoignage que nous possédions concernant le passage du Paléolithique au Néolithique. Mais c’est une autre histoire.
En 70 de notre ère, Titus a détruit le Second Temple et obligé une partie du peuple hébreux à s’exiler hors de la terre d’Israël et de Samarie. D’où la diaspora et l’installation de communautés juives loin de Jérusalem. La Bible, la vraie et seule Bible, s’arrête ici. Elle ne supportera plus aucune modification. Tout ce qui a été écrit ensuite, à quelque titre que ce soit, est étranger à la Bible.
Il n’y a pas « d’Ancien » ou de « Nouveau » Testament. Il y a la Bible d’une part. Et d’autre part, deux siècles plus tard, du moins d’après la geste catholique que l’Histoire ne confirme pas quant à la période, l’arrivée des Évangiles. Deux phénomènes totalement indépendants l’un de l’autre. L’archéologie et l’Histoire sont en mesure maintenant, grâce aux apports de la Science et de l’Archéologie, d’établir ce qui s’est probablement passé. Sur le plan purement historique, la recension montre que les Évangiles ne sont apparus , et très partiellement, qu’à partir du début du IV° siècle de notre ère, avec Constantin. Aucun document historique n’évoque ces Évangiles avant les décennies suivant la rencontre entre les premiers chrétiens, créateurs du christianisme, et la mère de Constantin. Même phénomène que celui du nom du Christ, qui n’apparaît pas avant, également, le début du règne de Constantin. Parce que les mêmes causes génèrent forcément les mêmes effets. Ces mêmes recensions établissant que les Évangiles ont été affinés pour l’essentiels entre le VII° et le IX° siècle. À quelques détails près, mais détails qui devraient être majeurs pour l’appréhension de leur religion par les chrétiens. Les Instruments de la Passion, la couronne d’épines, la lance du légionnaire qui perce le flanc, le vase recevant le sang du Christ, c’est-à-dire ce qui est devenu le « saint graal », ne sont apparus dans la geste racontée et illustrée par la peinture, qu’au XII° siècle. Dans le cadre des prêches pour le recrutement populaire des croisés. Les images suggérées doivent suppléer le manque d’informations réelles. Et l’ignorance. C’était par exemple le rôle des vitraux d’églises et des peintures murales des établissements religieux.
Constantin était empereur de Rome dans la vie civile. Sa furieuse envie de construire sa propre capitale, Constantinople, a croisé l’astuce que lui proposaient les chrétiens. Faire du christianisme la seule religion poffgicielle ayant droit de cité dans l’empire romain. Non pas que les autres religions n’avaient plus le droit d’exister ; elles pouvaient continuer à exister et leurs fidèles à exercer leurs rites. Mais plus dans leurs locaux devenus propriétés de l’Empereur. En outre elles n’avaient plus le droit d’avoir une structure administrative personnelle, et de se constituer un trésor. Le fisc romain étant présent pour faire respecter cette directive, au bénéfice du Trésor de l’Empereur. Ce qui équivalait à rendre les autres religions sans aucun intérêt pour personne. Et à les condamner à mort. Mais en douceur, sans les interdire. Faire cela rendait les autres religions inutiles, et justifiait la décision de l’empereur de saisir à son avantage les immenses biens et trésors que ces autres religions avaient constitué depuis des siècles. Elles n’en avaient plus besoin elles-mêmes. Et grâce à ces trésors assez considérables, l’Empereur pouvait financer la construction de Constantinople.
Les autres religions n’ont pas été interdites. De tous temps Rome a accepté et adopté tous les dieux des territoires conquis par les Légions. Jamais dans son Histoire Rome n’a tué un sujet de l’Empire pour des raisons religieuses. Mais Constantin a supprimé leurs structures officielles, leurs droits de propriété sur leurs biens, et les titres de leurs Pontifes. Et Constantin, fauché comme les blés avant que sa mère, Hélène ne rencontre les chrétiens, est devenu très riche en accordant ce statut spécial de seule religion officielle au christianisme.
L’on sait, et par ailleurs la recension le prouverait si le document concerné était ce que ses détenteurs disent de lui, que la première trace existant aujourd’hui des Évangiles, la plus ancienne, serait un fragment de parchemin détenue par une organisation chrétienne suisse. Fragment en gros d’un centimètre et demi. Ce qui y est écrit proviendrait (?) du texte de l’un des Évangiles. Ce fragment daterait, disent ses détenteurs de la fin du deuxième siècle, vers 165. Mais l’organisation ultra-cato détentrice du fragment, la secte serait plus exact, s’est toujours refusée à ce qu’il soit examiné par des spécialistes, et encore moins à ce qu’il soit daté. Ce que la science d’aujourd’hui pourrait permettre sans problème. Sa datation poserait-elle un problème ? À l’évidence !
D’excellentes études très complètes concernant les Évangiles ont été réalisées, coordonnées ou collationnées par les historiens spécialistes de la chrétienté. Tout particulièrement par le célèbre Jérôme Prieur, et son équipe d’historiens. Il a réalisé l’exceptionnel ensemble « Corpus Christi », dont il a fait une série documentaire télé très explicative, et édité des ouvrages remarquables y relatifs. Quiconque s’intéresse à ce sujet, se doit de lire les ouvrages de Jérôme Prieur, et de voir la série « Corpus Christi ». Tout en gardant à l’esprit qu’officiellement l’auteur est croyant en une partie notable de la geste chrétienne, ce qui sur certains points ne peut qu’avoir une influence réelle sur ses productions.
Tout ce qui précède est incontestable sur le plan historique. Et par conséquent totalement étranger à quelque élément que ce soit qui relèverait de la foi. Les innombrables prétendues citations qui peuvent aller contre ces thèses, et qui fleurissent sur les sites pro-chrétiens et religieux, soit datent d’après le V° siècle, soit ont été réalisés plus tard, voire nettement après, et le plus souvent entre le XII° siècle et le XIX °. Surtout aux XVIII° et XIX° siècle. La plupart prétendent rapporter une citation d’un auteur antique connu. Mais si l’on vérifie cet auteur, l’on ne peut que constater, strictement dans tous les cas, que ces dires sont apocryphes. Inutiles d’en citer 150. Tous sont hors sujet qui n’ont pas de sources historiquement vérifiables.
Mais comment est-on passé, de l’an 70 et surtout du début du III° siècle, à maintenant, sur le plan de l’historique de la chrétienté ? C’est le sujet de ce message.
Je continue dès que j’en ai le temps.
Ecr.l’inf. rajouterait Voltaire . Qui par ailleurs n’était pas un individu très recommandable.