C'est la cordée Terray-Lachenal qui était programmée pour faire tomber l'Annapurna en 50. Herzog a tout fait pour la disperser, puis pour se substituer à Terray pour l'assaut final
Quand on a Mozart et Tchaikovsky dans son orchestre, on ne refile pas la baguette à Salieri.
Lachenal ne s'est jamais remis de l'Annapurna. Diminué physiquement, il se consacra alors à la compétition automobile amateur, aussi virtuose au volant qu'au piolet. Dans toute la Vallée on entendait rugir son moteur. Toujours autant à la limite.
Cinq ans plus tard, une crevasse mit fin à son calvaire. Mais sa vie s'était déjà arrêtée depuis bien longtemps, au Népal, sous la mousson et avec le tumulte des eaux déchaînées de la Miristi Khola comme chant funéraire.
La cordée, toujours complémentaire.