Nous avons besoin d'un savant équilibre entre trois processus : premièrement, le maintien dans le projet de l'Union Européenne ; deuxièmement, des partenariats renforcés avec les Etats-Unis et Israël sur un certain nombre de dossiers ; troisièmement, une saine concurrence économique avec les autres pays, dont nos partenaires.
Concernant le premier point, je me permettrai un parallèle avec l'histoire de l'Eglise : en quittant l'Union Européenne, les Anglais se comportent comme les protestants avec les catholiques lors de la Réforme, Sauf que les protestants avaient un avenir, entre autres, aux Etats-Unis, et qu'aujourd'hui les Britanniques se retrouvent seuls dans une impasse. Le jour où ils se rendront compte de leur erreur et voudront faire machine arrière, nous les aiderons à revenir au sein de l'Union Européenne.
Le succès des deux autres points pourrait dépendre indirectement des implications de cette remarque préalable. L'une des grandes réussites du projet européen, qui doit nous encourager à poursuivre les efforts en son sens malgré les difficultés rencontrées, demeure la paix entre les pays membres. Ce remarquable accomplissement nous enseigne que le projet est suffisamment sérieux pour mériter davantage de persévérance et de projections dans ce que je nommerai, par jeu de mots, la souveraineté du long terme.