tiresias Pour autant, s'il est encore détesté pour de mauvaises raisons (l'explosion du chômage, mais il a subi le choc de la crise pétrolière), son septennat marque surtout le tournant de la France vers un déclin sans précédent et quasiment inéluctable : organisation de l'invasion maghrébine puis africaine et (avec retard) explosion de la délinquance associée, destruction de l'Educ Nat, ouverture à l'intégration dans l'UE et vers la perte de souveraineté, féminisme stupide, avortement libéralisé, etc.
Oui, il sera jugé sévèrement par le tribunal de l'Histoire.
C'est le dernier président avec lequel la France maintenait un niveau.
Il a hérité d'un plan industriel établi par Pompidou, qu'il a mis en oeuvre et même, on peut dire, rehaussé par rapport aux espérances. La France n'a plus rien produit d'intéressant et novateur après Giscard.
Parallèlement, les mesures sociales et les coûts sociaux à la hausse, ont privilégié la hausse du chômage, même si le choc pétrolier y était pour quelque chose. Ca a un peu ralenti la croissance, mais qui était égale ou plus soutenue que dans les autres pays comparables, aux alentours de 3%.
Pour ce qui est de l'immigration, il n'a rien fait d'excessif et d'irrévocable. Je peux vous assurer que pour avoir connu du monde d'origine étrangère (européenne) à l'époque, on enquêtait à fond pour savoir si la personne ferait un bon français, faisant un effort pour s'intégrer et nationaliste. Ceux qui ne se conformaient pas, après enquête minutieuse, pouvaient attendre des dizaines d'années mais ne devenaient pas français. Tout ce petit monde bloqué à l'accession à la nationalité s'est vu offrir la nationalité sous Mitterrand, et au bout de quelques années de Mitterrandie, même à ceux qui la demandaient pas, fraichement établis depuis 2 ans. C'est certainement ce qui constitue le réservoir de la gauche aujourd'hui, car les français de souche européenne, chrétiens ou juifs, votent à droite (ou du moins ce qui y ressemble) aux 2/3.
Au niveau de l'éducation nationale : grosse bourde avec la loi Haby. C'est le début de la dégringolade du niveau des études en France, même si, même après cette loi, il restait incomparable à aujourd'hui.
En fait, après 68, la sévérité et le niveau, avec pour adage la sélection, étaient revenus avec force et on peut estimer qu'avant la réforme Haby, le niveau d'études jusqu'au bac pulvérisait celui des autres nations. Mais 20% d'une classe d'age atteignait le BAC. C'est probablement une erreur d'avoir voulu organiser l'accès aux études supérieures à tout le monde, en baissant le niveau. Mais on est allé largement au-delà depuis.