Avant de répondre, il faut déjà comprendre le sujet.

Considérons l'affirmation suivante "La science découvre des lois de la nature" qui exprime une opinion commune.

Vous partez déjà très mal. Pour savoir en quoi telle science participe de la science, il faut déjà commencer par se poser la question suivante : qu'est-ce que la science ou qu'est-ce que savoir ? Je n'ai pas tranché la question : discours vrai ? Opinion vraie ? J'ai simplement mentionné que le critère pour en juger est la vérité, adéquation de la chose pensée ou conception et de la réalité étudiée. Je n'avais pas encore la définition, mais au moins le critère, une simple partie de celle-ci. Précisons aussi que votre affirmation n'exprime en rien la définition du terme science.

Notons d'abord que pour ce lancer dans cette entreprise, il convient de postuler que des lois de la nature existent, et qu'elles sont constantes.

Un résultat qui dépend d'une autre science possible, appelée métaphysique. Des résultats admis qui s'ils sont erronés, conduisent à des erreurs. Notons que pour vous, les seules sciences sont les sciences naturelles, une réduction qu'il faudrait justifier, autrement que par une simple opinion, surtout si la force de cette opinion ne repose que sur le consensus, des ignorants d'ailleurs, à part si vous prenez en compte les métaphysiciens. Mais alors, il faut quand même préciser qu'en tant que science cette dernière parvient à plus de questions, que de réponses, qu'elle n'est pas inutile, mais malheureusement confuse.

Pourtant les théories scientifiques changent

Les théories changent en raison de la difficulté à trouver la vérité. Pour aller plus loin, il faut se poser la question suivante : l'homme est-il capable de la vérité ? Pour y répondre, il faut se livrer à un examen de ses facultés, en premier lieu intelligence et volonté, et des limites qu'elles impliquent. Par exemple, les limites du raisonnement comme opération de l'intelligence.

Pour dire qu'une théorie est scientifique, il faut déjà définir ce que signifie le terme science. Le nominalisme, et ses conséquences : j'use des concepts comme je veux, je définis comme je veux, je réduis le problème comme je veux.

Remarquons qu'elles ne changent pas "en permanence", mais quand c'est nécessaire ou utile.

Affirmation qui indique que l'on ne conçoit alors les sciences dont vous parlez, sciences naturelles, que comme des arts, que la spéculation ou contemplation n'existe plus. Il faut alors se poser la question des conséquences.

Il y a parfois des théories totalement erronées, elle sont abandonnées quand on s'en aperçoit, mais c'est rarement le cas pour des théories importantes et éprouvées.

La question reste de savoir dans quelle mesure l'orthodoxie que l'on admet est vraie, et dans quelle mesure elle dépend dans chaque science de ce qui est science. Voyez, quand on admet comme opinions, des résultats des autres sciences, obligation certes, on prend forcément le risque de se tromper, car le savant en question ne dispose pas de la connaissance pour juger de ces opinions.

En fait, on considère aujourd'hui que les lois de la science ne sont pas forcément des lois de la nature, mais des approximations de celle ci. les théories peuvent évoluer, donnant des lois qui sont de meilleurs approximations des "lois de la nature"

On remarquera l'imprécision de la conception : dois – je entendre loi comme une simple analogie avec le politique, une conception qui résulte de l'imagination, ou proprement comme des lois de la nature ? Pas tout à fait la même chose, pas tout à fait les mêmes résultats. Le problème du savoir de l'homme : il repose en grande partie sur des questions mystérieuses. Il n'est pas pour autant question d'expliquer que l'on ne peut en arriver à une certaine connaissance.

Considérons à titre d'exemple une Histoire dont tout le monde à entendu parler, celle de la mécanique céleste :
Il y avait le système de Ptolémée, géocentrique, il permettait de faire des prédictions de la position apparente des planètes dans le ciel. A ce titre, il était très utile aux astrologues.
Est apparu le système héliocentrique de Copernic, séduisant par sa simplicité mais qu'il fallait compliquer pour se rapprocher de la précision prédictive du système de Ptolémée. il n'a donc pas convaincu tout le monde, on n'avait pas la preuve qu'il était meilleur que le précédent.
L'héliocentrisme à fait son chemin et est apparu le système de Kepler, selon lequel les planètes suivaient des trajectoires non pas circulaires mais elliptiques, un peu plus compliqué que celui de Copernic mais qui permettait de faire des prédictions jusque-là inégalées des positions des planètes.
Le système de Copernic n'a pas évolué, il a été amélioré.
Puis vinrent les théories de Newton, puis d'Einstein de la gravitation, qui n'envoyaient pas au ordures les précédents mais permettaient entre autres choses encore une fois d'améliorer les prédiction.
Les anciennes théories peuvent garder de la valeur et il ne faut pas prétendre que ceux qui les ont conçues ne comprenaient rien.

Voyez, c'est un peu le problème aujourd'hui. Plutôt que de répondre à un problème que je pose par la réflexion, l'examen de la question, on répond par la simple érudition, la petite leçon que l'on a envie de réciter : l'érudition sert la réflexion, la résolution du problème, elle est la matière, ou quantité d'informations, à partir de laquelle on raisonne ; elle n'est pas censée la remplacer purement et simplement. Je ne vous reproche pas de ne pas le résoudre ; je n'ai rien résolu non plus.