[supprimé]
1- Non, ce n'est pas ce que je dis. Le politique ne doit s'occuper que de l'intérêt de la cité, de sa pérennité, de sortir de l'épreuve le moins affaibli possible.
2- L'économie d'une cité ne se limite pas à des chiffres abstraits. Une économie qui périclite signifie des emplois détruits, des gens qui ne peuvent plus subvenir à leurs besoins, et à ceux de leur famille ; en un mot, ce sont des vies potentiellement détruites, car il est bien plus difficile de créer de l'activité que de la perdre. Il faut aussi ajouter, que ce sont des gens à qui il faut alors porter secours, en disposant de moins de revenus, car l'Etat ponctionne et redistribue : il n'est pas un Dieu - machine qui crée de "l'argent" ex-nihilo.
En balance, si vous voulez, il y a sauver des vies : combien ? la vie de qui ? Mais quel en sera le coût ? Plus de misère, plus d'assistance ? combien d'emplois ? Les emplois de qui ? Ce n'est pas une question qui appelle une réponse évidente, plus un casse-tête.
3- Ajoutons que nous vivons si ce n'est en démocratie, disons dans un Etat "populaire", à mi chemin entre oligarchie et démocratie, qui emprunte à l'une et à l'autre des principes pour se constituer : que dans cet Etat, le politique se soucie toujours de l'opinion, à cause d'un des fondements de notre régime, la souveraineté populaire ; et que l'immense majorité des gens qui forme cette opinion sont des sots, des ignares, peut-être des méchants -viciés-.
4- Ce sont ces mêmes sots, voire méchants, qui par l'intermédiaire des élections plébiscitent des gens qui leur ressemblent. Ainsi, plutôt qu'un monarque avisé face à une crise, nous devons nous contenter d'histrions et d'ambitieux qui aspirent à se servir plutôt qu'à servir la cité, et qui en plus n'ont jamais été préparés à la tâche de politique, la seule fonction dans notre cité que l'on considère ne mériter aucun apprentissage, alors qu'elle est la plus importante.
5- Malheureusement, comme la défiance dans une cité est le pire mal, qu'elle aggrave une situation plutôt qu'elle ne l'arrange, car l'unité face à un danger est toujours préférable à la dissension, qu'en plus du danger lorsqu'elle intervient l'on risque l'anarchie, il me semble qu'il faut soit se contenter de notre chef et de nos institutions, soit par l'application de l'article 16 de notre constitution, nommer notre chef, le président de la République, dictateur. Je ne suis pas un grand connaisseur de notre constitution, que l'on me corrige si je me trompe.