Debré rendait son rapport aujourd'hui (et tout le monde s'en fiche...). Il était grand temps: les candidats sont dans les starting blocks. Le temps que le rapport soit lu et qu'on se décide à suivre (ou non) les recommandations...
Debré préconise un report des élections de trois mois, sous réserve d'un avis favorable du conseil scientifique, ainsi que la possibilité d'un vote par correspondance, informatisé. Il souhaite également que la campagne soit au maximum dématérialisée.
Premier problème: l'avis de conseil scientifique, s'il est soumis au conseil constitutionnel, risque de reporter les élections après les élections présidentielles. C'est pourquoi l'opposition souhaite que cet avis soit débattu par les parlementaires, pas par le conseil constitutionnel... (Gérard Larcher est par exemple très opposé au report car il craint que cela verrouille l'opposition. Il craint que la situation sanitaire serve de prétexte au report. Si les Français vont au travail, il n'y a pas de raison qu'ils n'aillent pas voter).
Deuxième problème: le vote par correspondance peut être discuté. Il faut que celui-ci soit strictement sécurisé.
Une campagne jamais vue: tout se passera uniquement sur les réseaux sociaux, c'est à dire là où l'on défie le plus les politiques. Justement, pour faire de la politique "autrement" et éviter les rassemblements d'équipes en permanence ou en "meetings" dans les salles des fêtes communales, les candidats sont déjà en train de programmer des assemblées et débats participatifs gigantesques sur des plateformes de type Zoom, ouverts au plus grand nombre. Le premier à dégainer ce nouveau mode de communication aura droit à une belle page dans le journal local et ensuite, ça partira en javel: une campagne bien crade, faite uniquement de social bashing. Les meilleurs candidats seront les meilleurs community managers. On fait déjà l'actu sur twitter, me direz-vous.