@liberté#4348899
Liberté, c’est plus complexe que cela. De la Chine, c’est vrai, mais pas directement. La Chine n’a pas osé vendre directement à l’Iran de la technologie nucléaire. L’Iran était l’ennemi de l’Arabie Saoudite, laquelle était la grande amie des USA depuis le 19° siècle. Pour la Chine, vendre une technologie militaire, à fortiori nucléaire, à l’Iran, c’était s’exposer à des mesures de rétorsion américaines, directes ou indirectes, des USA envers la Chine.
La Chine livrait donc la partie technologie et matériel à la Corée du Nord, elle officiellement grande ennemie des américains. Et la Corée du Nord la refilait à l’Iran.
Pour ce qui est du combustible nucléaire, et en dehors de l’inévitable contrebande de toutes origines, c’est bien pour l’essentiel le Pakistan qui le livrait à l’Iran. Le Pakistan, depuis au moins un siècle, partage ses activités en deux. C’est toujours vrai aujourd’hui. Une partie officielle qui est consacrée à ce que les circonstances lui imposent. Que ce soit les pressions extérieures au pays, ou religieuses, ou internationales. Et une partie, un état dans l’état au Pakistan, mais au bout du compte le vrai maître du pays, ce sont ses services secrets. Ils ont une existence nationale, financière et diplomatique quasi indépendante, parfois en adéquation avec les attitudes officielles du pays, parfois qui lui sont totalement contraires. Le Pakistan peut être officiellement pro USA, et ses services secrets contre. Ou contre les talibans et ses services secrets pour. Ils l’ont encore prouvé pour la énième fois avec Ben Laden, protégé de fait par les services secrets pakistanais et caché chez eux. Alors qu’en même temps l’état pakistanais se goinfrait de dollars et d’armes donnés par son allié l’Oncle Sam qui cherchait Ben Laden.
Ce sont déjà eux, les pakistanais, qui, il y a trois décennies, avaient déjà tenté de doter l’Égypte de centrales atomiques à vocation militaire. Ils ont fait s’installer en Égypte des spécialistes nucléaires venant d’autres parties du monde, et ont commencé l’opération. Il y avait déjà depuis la fin de la seconde guerre mondiale un certain nombre d’allemands cachés en Égypte, mais hauts fonctionnaires dans les administrations égyptiennes, et surtout dans les services secrets, militaires et civils. Et qui ont préparé l’opération d’installation des savants étrangers. Installations qui devaient demeurer secrètes.
Mais ces savants atomistes n’ont pas eu de chance. Les principaux ont quitté cette planète généralement de manière inattendue et violente. Ils ne devaient pas entretenir leurs voitures comme il faut. Elles avaient tendance à exploser, avec eux à l’intérieur. Ou les cadeaux venant de l’étranger, qu’ils recevaient et qui, par malchance, éclataient lors de leur ouverture, Ou morts dans des accidents divers, mais les rues égyptiennes étaient pleines de chauffards à cette époque.
Et les égyptiens ont abandonné leurs projets atomiques.
D’ailleurs, les centrales atomiques à buts militaires avaient de la malchance chez les arabes. La centrale Osirak, un peu plus bas et plus à droite sur la carte, a même eu un accident d’avions. Elle a croisé quelques bombardiers qui en rentrant chez eux, ont mal manœuvré et lâché accidentellement leurs bombes. Les pilotes ont espéré que les bombes allaient tomber dans le désert. Mais ils n’ont pas eu de chance. Elles sont tombées sur l’usine atomique Osirak. Pas de veine ! Sur l’usine qui était prête à démarrer. Mais les égyptiens y ont fait des économies. Les recherches atomiques coûtent cher. Et comme ils n’ont pas tenté de recommencer, ils ont fait des économies. Ce qui leur a permis d’avoir de quoi payer des nouveaux chasseurs MIG achetés aux russes. Mais les égyptiens devaient être dans une période de purée noire. Tous leurs avions russes ont eu eux aussi des accidents en croisant des avions étrangers qui une fois de plus ont lâché accidentellement leurs bombes sur eux.
La scoumoune, des fois cela dure un peu. Mais avec leur dernier Raïs, le maréchal Al Sissi, les choses se sont bien améliorées. Cela fait déjà des années qu’ils n’ont pas eu d’accidents d’avions chez eux.
Pourvu que ça dure ! Inch Allah !