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Encore pour l'Eglise, comme je disais, la contestation contre Vatican II commence à naître, je vois une petite lumière. Concernant la France, qu'il faut conserver, qu'il faut défendre, je ne vois pas d'espoir pour le moment de restauration. Vous placez visiblement le vôtre en l'Action Française...
La victoire des catholiques-libéraux à Vatican II n'est pas arrivée par catastrophe. Les libéraux ont progressivement gagné du terrain dans les sociétés catholiques, avant de pénétrer l'Eglise, de la gagner, de la diriger. Les condamnations des papes du XIXème sont remarquables : Grégoire XVI contre Lamennais, Pie IX et son syllabus... Que pouvaient-ils faire de plus ? Comment protéger la foi sans le secours du pouvoir temporel ?
En France, il aurait fallu purger la société des philosophes et des jansénistes, les massacrer jusqu'au dernier, pour conserver la cité catholique. Les rois de France que vous aimez en général défendre ont oublié quelle était leur mission, quel était le fondement de leur pouvoir, et Louis XVI en a payé le prix. Ils ont même sapé en partie le fondement de leur trône par leur gallicanisme : ils se sont engagés dans la même voie qu'Henri VIII, sans aller jusqu'au bout. Quoi de plus désolant que les quatre articles de Bossuet ? Quoi de plus désolant qu'un catholique même instruit qui aujourd’hui défend encore cette tendance ?
