sangtriste
Il semble que ce soit un tableau de Raphaël, au début du XVI° siècle, qui a le premier introduit l’image de Saint-Michel terrassant le dragon, dans la symbolique chrétienne. Mais sur le tableau concerné, il représente bien le chevalier transperçant un dragon. Et pas transperçant le mal. Le mal étant par ailleurs une entité difficile à représenter d’une manière figurative.
Mais dans l’optique et la sensibilité du Moyen-âge et de la symbolique de la chevalerie, laquelle reprenait simplement les Évangiles, le mal ne pouvait être représenté que par ceux non pas qui l’incarnaient, des anges déchus, mais par l’action de ces anges déchus sur les humains.
Le dragon tué par Saint-Michel ne représente pas le mal. Il représente la victoire de Jésus, donc censément de D.ieu, sur les anges déchus. Ils vont retourner en enfer, et retrouver leur statut de diables. Et ils n’auront plus la possibilité d’inciter les hommes à accomplir le mal.
La différence est importante sur le plan de la symbolique et des différentes conclusions que l’on peut en déduire.