@raphaëlle#4341761
Non mais, le type a déjà aucune conscience des réalités de son époque, alors va pas trop nous l'embrouiller en lui parlant d'époque qu'il ne sait que fantasmer.
Il te dit sans sourciller que "la justice ça marchait mieux à l'époque"; et dans le même temps il arrive à te dire que la société était "plus dure". Mais évidemment, il n'y a rien qui se connecte.
Bon, il n'y a pas vraiment d'exemple assez stupide pour corréler avec le brillant système qu'il a théorisé; mais disons qu'en gros il est en train de fantasmer sur les prisons russes(ou de bleds du tiers monde). Et il n'y a pas à dire, c'est efficace : le résultat, c'est que les criminels et mafieux russes deviennent de vrais bisounours..
C'est pourtant très simple : la violence engendre la violence.
La haine, la lâcheté (parce que oui, institutionnaliser le tabassage - et j'en passe; mais donne carte blanche aux matons, et ils seront plus inspirés que lui, humiliations etc - en règle de cravateux qui seraient responsables d'escroquerie, par exemple, c'est de la lâcheté pure) et l'injustice(à plus forte raison institutionnalisée) engendrent la haine(et en l'occurrence quand tu es face à un système, ça devient vite une haine de la société, pas juste de tes bourreaux); des psychopathes.
Ça peut paraître un peu simpliste dit comme ça, mais dans le genre il n'y a rien de plus vrai.
C'est vraiment pas par hasard qu'un grand nombre de tolards finissent dans des organisations mafieuses(en France c'est relatif, du coup, néanmoins combien de type ont fini djihadistes en passant par là, encadrés par des visionnaires de son acabit ?).
Il y a au moins un truc où je le rejoins, c'est sur la nécessité de séparer les prisonniers en fonction de leurs délits/crimes (et affiliations, profils psychologiques). Il s'agit d'éviter que les uns n'aient une mauvaise influence sur les autres. Certains, beaucoup, sont de fait irrécupérables, avant même d'entrer dans une prison. C'est vrai. Mais d'autres, au moment de leur condamnation ou avant d'ailleurs, n'aspirent déjà qu'à une chose, c'est à reprendre leur vie en main. Ce qui sera beaucoup plus facile s'ils sont en groupe, que la reinsertion devient socialement valorisée à l'intérieur même de leur lieu d'incarcération; plutôt qu'en cotoyant des gangsters ou psychopathes- comprenant les matons formés à l'école du Filoche..
Des travaux d'intérêts généraux, qui leur donnent un sentiment d'utilité tout en apportant une pénitence à la fois pour leur péchés mais également à la société; un réel suivi psychologique; une parole, une morale religieuse par ailleurs(parce que c'est aussi important de les nourrir spirituellement, de livrer des messages pacifiques(et donc d'apporter un certain réconfort par ailleurs)); voilà ce que j'imagine plutôt.
La reinsertion, c'est un problème sérieux pour toute société. Et donc précisément, il ne s'agit pas que de "penser aux pauvres petits délinquants" (ou criminels par ailleurs). Mais de penser à l'intérêt général, à la société dans son ensemble.
Société qui n'a rien à gagner à ce que son système carcéral radicalise ses délinquants vers le crime, bien au contraire donc.
Or, le plus risible finalement dans le discours de notre éminent intervenant, c'est qu'à aucun moment il n'y a le soucis réel de l'intérêt de la société dans son ensemble. Aucune hauteur; "fo une justisse plu dur", "fo fer payait lait délinquants", voilà, c'est tout. Ça va pas plus loin.
Pourtant je ne suis pas le genre de type qui va pleurer parce qu'un pédophile regrette d'être venu au monde quand il se fait chouchouter en attendant son exécution..
Mais d'ailleurs précisément, avant même que le type ne passe à l'acte, il serait bon que nos pédophiles puissent, avant de finir par passer à l'acte, consulter un psy, et se faire castrer volontairement chimiquement. Et avant de partir en vrille sous l'effet d'une pulsion malsaine, il doit y en avoir deux trois qui ont peur d'eux-même quand même... Pareillement, il ne s'agit pas de penser aux pédophiles en soit, mais à leurs futures victimes potentielles.
On n'eliminera jamais le mal, il y aura toujours toute sorte de monstre. Et, par ailleurs, nous sommes humains, donc quasiment tous susceptibles de faire des conneries plus ou moins grosses.
Par contre, on n'est pas obligé d'alimenter le mal. On peut œuvrer à le limiter autant que possible. Les sociétés ne sont absolument pas toutes exposées de la même manière au mal. Autant dire que ces sociétés ont une influence directe dessus. Sinon on connaîtrait les mêmes taux de criminalité que la Russie ou les États-Unis.
Faut savoir quel genre de société on veut. Certains sont bloqués dans leurs schémas barbaresques, d'autres aspirent à une société juste et civilisée.
Bref, si tu veux faire dans le social, ne lui parle pas de Jean Valjean, essaie plutôt de lui faire intégrer le principe de la "justice". Qui n'est pas vraiment synonyme de persécution.