Oui ils ont le droit de vote à condition que le juge ne demande pas la déchéance des droits civiques.
Les juges demandent très rarement cette déchéance.
Ci-dessous un article de 2019 mais il y en a d'autres d'officiels.
Comment permettre aux détenus de voter ?
Alors que le grand débat national s'invite dans les prisons -la garde des Sceaux Nicole Belloubet était au centre pénitentiaire de Tours (Indre-et-Loire) et à Avignon (Vaucluse) la semaine passée pour animer une rencontre- un autre enjeu institutionnel de taille se pose pour les détenus. Celui de l'exercice de leur droit de vote. La question est plus que jamais d'actualité à trois mois des élections européennes (le scrutin se déroulera le 26 mai). Il y a même urgence.
A moins que leur condamnation ne les prive de leurs droits civiques, les prisonniers sont des électeurs en théorie comme les autres. Pour l'heure, deux solutions s'offrent à eux pour participer à la vie démocratique : la procuration ou l'obtention d'une permission de sortie. Dans les faits, très peu de permissions de sortie sont accordées pour ce motif. Et le recours aux procurations demeure marginal. Ainsi, seuls 2 % des quelque 55 000 prisonniers en droit de voter l'ont fait lors de la dernière élection présidentielle (853 procurations et 200 permissions de sortie). C'est extrêmement peu.
« Je veux que tous les détenus en France puissent exercer le droit de vote »
L'an dernier, en mars 2018, le Président de la République s'était engagé en faveur de l'exercice effectif de ce droit. « On a essayé de m'expliquer pourquoi des détenus ne pouvaient pas voter.