Cette discussion sur les valeurs est tout à fait intéressante mais elle ne concerne pas les élus quels que soient leurs étiquettes politiques parce qu'ils sont financés par des organisations n'ayant aucune valeur.
Tu dis "Les entreprises ne sont pas chargées de l'intérêt général !". Certes mais le malheur veut qu'elles financent les élus dont c'est précisément la charge. Or qui croyez vous que les élus servent, une fois en place ?
En 1948, le Professeur Duncan Black a écrit un ouvrage
https://www.springer.com/gp/book/9780898381894
dans lequel il explique que les élus ont tendance, une fois élus, à cibler les voeux de l'électeur médian (l'électeur qui fait basculer la majorité d'un côté ou de l'autre).
C'est ce qui explique qu'après 1981, avec les alternances successives, les électeurs de Gauche avaient l'impression (justifiée) que leurs élus de Gauche faisaient une politique de Droite et réciproquement, les électeurs de Droite avaient l'impression que leurs élus de Drotie faisaient une politique de Gauche. En réalité, ce qui se passait, c'est qu'ils faisaient tous les deux des politiques patronales à des vitesses différentes, mais qu'ils gardaient les grands marqueurs de leurs courants politiques, pour donner le change (ex. : mariage gay pour la Gauche, mesures sécuritaires pour la Droite etc.).
Et puis un beau jour le Patronat a dit çà suffit l'alternance... notre programme de destruction de la protection sociale et du Code du travail ne va pas assez vite pour nous. Il faut casser l'alternance Droite-Gauche. Macron est apparu et au lieu d'avoir l'alternance on nous propose Le Pen vs Macron en expliquant bien que nous ne pouvons moralement pas voter Le Pen.
Alors à cet instant vous vous dites, mais finalement le Patronat a des valeurs puisqu'il ne veut pas de Marine Le Pen ?
Que nenni !
Ce que le Patronat ne veut pas, c'est de devoir ouvrir une nouvelle ligne de crédit pour financer le R.N.
Eh oui... le seul espace de liberté qui nous reste dans la Démocratie actuelle c'est de virer l'escroc qui est à l'Elysée pour en mettre un autre.