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Ght, le christianisme n’a « adouci » les mœurs de la guerre qu’à une seule occasion. Lorsqu’il a imposé une trêve hebdomadaire à la Chevalerie durant les guerres intestines entre signeurs locaux.
Mais pas du tout pour adoucir le sort des peuples. Simplement parce que les seigneurs se zigouillaient gaillardement entre eux. Et non pas dans des tournois comme au cinéma, mais dans des chausses trappes dignes des mafias de Chicago mille ans plus tard.
L’église catholique contrôlait en permanence la population selon deux axes. D’une part la confession, principalement celle des femmes, qui permettait à l’église de contrôler la vie du peuple. Et d’autre part grâce à l’omnipotence supposée du Vatican sur les esprits des rois et des seigneurs, et sur la crainte d’un « au-delà », d’un enfer, qui attendrait quiconque dérogerait aux ordres et lois de l’église.
La digression suivante pourrait sembler hors sujet, mais en réalité est LE sujet :
Chaque fois qu’un seigneur ou un chevalier s’étaient fait tuer, il fallait à la hiérarchie catholique locale, ou nationale, selon l’importance des biens du défunt, se battre contre la famille du décédé pour des questions d’héritage potentiel. Durant la vie des seigneurs et des chevaliers, (c’était la même chose, les proches des seigneurs étant quasiment fait d’office chevaliers), ils faisaient couramment des dons à l’église. Terres surtout, ou bâtiments divers. C’est de cette manière que l’église et les ordres religieux se sont constitué un immense patrimoine immobilier, en Europe en général, et en France en particulier. Mais très fréquemment les proches du de cujus se prétendaient frustrés et dépouillés de leur héritage par ces dons. Et tentaient de remettre en cause la nature même de ces dons. De prétendre qu’il s’agissait seulement de prêst, de mise à disposition religieuse, et non de dons. Ils entendaient fréquemment en récupérer la propriété pour eux-mêmes.
Le système en vigueur lui convenant fort bien, l’église était soucieuse de maintenir la situation, et d’éviter au maximum le décès des seigneurs, quel que soit leur rang. Elle savait que grâce à la crainte de l’enfer les dons se poursuivraient. Le plus simple pour elle était de « figer » une situation dont elle bénéficiait.
C’est pour cette raison que l’église catholique a inscrit dans ses règlements deux directives impératives dans son fonctionnement.
La première de ces règles est le vœu de célibat prononcé par le prêtre lors de son ordination. De célibat et non d’abstention sexuelle, comme un vain peuple le pense souvent. Seuls les moines prononcent un vœu d’abstinence sexuelle, pas les prêtres. Ce qui par ailleurs, et c’est une hypocrisie, signifie dans l’esprit et dans la lettre, l’absence de contact sexuel avec une personne du sexe opposé. La masturbation étant absente du tableau, ce que cette chère Sœur Emmanuelle a explicité en détail dans son dernier ouvrage, et a confirmé volontiers oralement à différentes reprises, en précisant que cette technique lui avait permis de parfaitement supporter ce commandement d’abstinence.
La vraie raison de ce commandement étant simplement que le nouveau prêtre apportait souvent à son église ou à son Ordre religieux la propriété de biens parfois importants, voire d’établissements religieux entiers financés par sa famille, voire d’églises. En échange le donateur recevait un titre élevé dans la hiérarchie catholique. Nombre d’évêques n’ont jamais dit la messe avant de devenir, souvent dès 16 ou 18 ans, hauts hiérarques catholiques. Mais le jour où ils défuntaient, se présentait le problème des héritiers s’estimant lésés par cet apport à l’église.
Le fait d’imposer un vœu de célibat aux prêtres éliminait déjà la possibilité de se retrouver avec des héritiers du prêtre décédé, qui seraient désireux de réclamer l’héritage de leur père biologique. Donc une part d’un bien ecclésiastique. Voire d’une église.
Et pour la même raison, l’église catholique a institué la règle de « l’âge canonique » imposé au personnel féminin présent dans les cures et les établissements religieux d’hommes. 40 ans. Ce n’est pas parce que les maîtres à penser de l’église du Haut Moyen-âge croyaient qu’à 40 ans une femme ne pourrait plus « inspirer » d’attraction sexuelle sur les prêtres vivant dans la même maison. C’est qu’il était admis, et par ailleurs certain, qu’à cet âge-là les femmes avaient atteint l’âge de la ménopause, et ne risquaient plus d’être enceintes du ou des curés de leur entourage. Et donc que les prêtres avaient toute latitude pour trouver auprès d’elles l’exutoire nécessaire à tout homme normalement constitué. D’où la vision caricaturée dans l’imaginaire populaire, de la « bonne du curé », image par ailleurs parfaitement exacte. Le prêtre catholique pouvait, et peut toujours cette norme n’ayant pas été modifiée, batifoler à sa guise avec sa bonne, ou de fait avec qui il veut, sous réserves que l’objet de ses ardeurs ait au moins 40 ans.
Mais j’ai souvenance de quelques-unes qui n’avaient, et encore, que la moitié de cet âge.
Et donc, et c’est là le but de la manœuvre de l’âge canonique, que des héritiers biologiques du prêtre batifoleur en question ne viendraient pas demander une part potentielle d’héritage. Le Vatican ne tenait pas à partager ou à rétrocéder ses églises ou les domaines des Ordres Religieux.
Tout cela pour dire que l’église catholique, en dehors du cas de la Chevalerie, pour ce qui est d’avoir voulu adoucir les mœurs de la guerre, tu repasseras ! Elle ne voulait pas partager ses domaines et ses richesses. Seul véritable but des quelques tentatives de limitation des décès des nobles. Mais pas de décès des gens du peuple. Jamais des gens du peuple. Jusqu’au XX° siècle, il n’existe pas une seule action attribuable à l’église catholique qui aurait eu pour finalité d’adoucir le sort du petit peuple durant les guerres.
Et lorsque tu écris : « Les condamnations judiciaires pour des propos non conformes à l’historiquement correct sur la Seconde Guerre mondiale ne sont pas aussi rares que les coquecigrues », tu penses à quoi ?
Les seuls propos ayant entraîné des condamnations judiciaires pour propos « non conformes à l’historiquement conforme sur la 2° WW2 », l’ont été pour négationnisme. Et dans ce cas il ne s’agit pas de propos non conformes, mais de beaucoup plus. « L’historiquement correct » à ce sujet n’existe pas. Il n’existe que des faits, prouvés ou non prouvés.
Ou sont les coquecigrues dans cette affaire ? Certes le mot est joli. Mais en cette occurrence ?