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L’immigration est le fait tout à la fois des «des prolos du bassin minier » que du patronat, ou plus exactement du système économique actuel.
L’immigration est un phénomène aussi vieux que l’Humanité. Les ancêtres de tous les peuples de la planète sont venus du Rift Africain. Et l’Histoire de chaque pays du monde est faite d’immigrations successives, suivies d’assimilations.
En ne considérant que la période moderne, une partie de l’immigration s’est déroulée sans volontés supérieures en décidant. En fonction le plus souvent des possibilités professionnelles locales. Si les mines polonaises ne fonctionnent plus, les mineurs de charbon viennent travailler en France. Si les italiens ont de gros problèmes chez eux pour des raisons diverses, manque de travail ou Mussolini, ils viennent s’installer à Marseille.
Mais la plus grande part de l’immigration en France, jusqu’à ces deux dernières décennies, a été le fait du pouvoir politique. Dans les années vingt, des envoyés officiels de la France et du patronat sont allés recruter au Maroc pour remplacer les morts de la grande Guerre dont les bras faisaient défaut.
À partir de 1950, la reconstruction de la France et les chaînes de fabrication des usines avaient besoin de bras. La France a organisé le recrutement en masse d’ouvriers algériens. Sans leurs familles, mais l »’on sait ce qu’il en advint par la suite.
Mais en 1930 et en 1960, c’était une immigration organisée et contrôlée. Les marocains et les algériens concernés ne faisaient théoriquement que venir pour travailler, et retourner ensuite dans leur douars d’origine. Mais dès qu’ils ont été autorisés à faire venir leurs familles, ils en ont évidemment profité. Mais qui ne l’aurait pas fait à leur place ?
Par contre, ces gens-là se sont pratiquement tous très bien insérés dans la société. Ce sont leurs enfants et petits-enfants, lorsqu’ils ne trouvent pas des débouchés professionnels, qui se sentent exclus. Et qui se joignent aux nouveaux arrivants, l’immigration n’étant plus du tout contrôlée depuis 30 ans. Agités par des islamistes professionnels utilisant l’islam politique et tablant sur les jeunes non insérés, ce sont eux qui foutent le souk. Et il est évident que les choses ne s’amélioreront pas toutes seules, en l’absence de véritables mesures de contrôle de l’immigration.
Mais il ne faut pas compter sur l’extrême droite ou sur les séides de la famille Le Pen pour faire cela s’ils parvenaient au pouvoir. Quelques charters pour la com, et ce serait tout. Croire autre chose, c’est prendre les vessies pour des lanternes, n’en déplaise aux zozos qui voient dans les rodomontades primaires racistes et fascistes la panacée. L’extrême droite serait contrainte de laisser faire comme avant pour des raisons bassement matérielles et capitalistiques. Ou la seule solution qui lui resterait serait l’instauration d’un régime plus qu’autoritaire, fonctionnant à la schlague.
Et dans ce cas, cela ne durerait pas longtemps.