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Garance, la langue française est une langue relativement précise. Ce n’est pas pour rien que l’on la prétend la langue des poètes et des amoureux. Et qu’elle est depuis des siècles et l’Ancien Régime la langue diplomatique internationale.
Le terme « épuration ethnique » correspond en langage français convenable à une chose précise, qui n’est aucunement assimilable aux évènements du massacre d’Oran du 5 juillet 1962. L’ALN de Ben Bella voulait démontrer au peuple algérien qu’elle était davantage capable de maintenir l’ordre en Algérie, en en éliminant toute présence européenne, que le GPRA nettement plus modéré. Et qui, lui, préconisait une entente avec les européens en général et les français en particulier.
L’ALN en appelant ses séides au meurtre d’européens, voulait montrer non seulement qu’elle était sans pitié et saurait maintenir l’ordre quel qu’en serait le prix, mais en même temps montrer aux sympathisants du GPRA que s’ils ne filaient pas droit en acceptant sa tutelle, il pourrait leur en coûter le même sort.
Il ne faut pas oublier que durant la guerre d’Algérie, le FLN a tué plus nettement d’algériens que l’armée française.
Le massacre d’Oran n’a été en rien une épuration ethnique. Il a été dans les faits un « dommage collatéral ». Une démonstration de force cruelle destinée à dompter le GPRA. Pas à épurer la région oranaise de ses pieds-noirs.