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Garance, ton ironie est mal venue. Que cela t’agace ou pas, c’est Cheshire qui a raison. Les chiffres qu’il avance sont effectivement ceux qui sont unanimement acceptés comme les plus proches de la réalité. La très grande majorité des pieds-noirs sont partis parce qu’ils avaient la trouille de devenir des victimes d’exaction. Ce qui, dans la grande majorité des cas, n’était pas justifié.
Dans la plupart des cas, lorsqu’il y a eu des exactions contre des pieds-noirs, c’est parce que sous l’exaction elle-même se trouvait une raison particulière, propre aux intéressés, qu’ils soient victimes ou bourreaux. Des règlements de compte personnels. Pas l’intention de tuer des français et de leur faire peur. Le tout sur fond des règlements de comptes entre partis politiques algériens qui se combattaient entre elles, comme avant l’indépendance.
Il s’est passé en Algérie la même chose que partout ailleurs après une libération. Des règlements de compte qui le plus souvent n’avaient rien à voir avec la politique ou les appartenances politiques des uns ou des autres. Nous avons largement eu cela en France après la guerre, en 1944 et même ensuite.
L’on a tendance à oublier qu’à la fin de la Guerre d’Algérie, il y avait plus d’algériens dans l’armée française, en uniformes français, que dans l’armée du FLN. Et que durant les « évènements », le FLN a tué plus d’algériens que l’ensemble des forces françaises.
