@liberté#4328161
La majorité des intervenants sur cette discussion ne suit pas ce qui se passe réellement au Moyen-Orient, et demeure sur des présupposés et des préjugés le plus souvent dépassés. Réveillez-vous et consultez quelques médias sérieux sur la situation réelle là-bas. À commencer par la presse arabe d’informations, non militante, celle qui n’appartient pas aux Frères Musulmans ou aux islamistes.
Israël est en train de normaliser ses relations avec la plupart de ses voisins. L’Égypte, l’Arabie Saoudite, la majorité des Émirats, et nombre d’autres pays musulmans d’Afrique ou d’Asie, approuvent le plan Trump et l’imposition de la souveraineté israélienne sur les régions disputées. Leurs avions de ligne et de transport, marqués de leurs enseignes en arabe, ont commencé des escales régulières àBen-Gourion – tel Aviv - ou ailleurs en Israël. Ce sont les pays musulmans de la région qui interviennent de plus en plus fréquemment contre le Hamas pour lui faire supprimer des livres de classe de l’Unrwa, et de ses « colonies de vacances» pour enfants les encouragements et les entrainements au djihad avec des couteraux et des bombes en bois. Et c’est la presse de ces pays qui passe maintenant régulièrement des articles et des prêches pro-israéliens. Il y en a des quantités sur Internet et sur YouTube.
Et ce sont les services égyptiens qui sont en train d’organiser une quasi occupation ponctuelle de Gaza par l’armée égyptienne et la police égyptienne, si des troubles importants s’y produisaient contre Israël.
La Jordanie va râler, comme d’ordinaire, mais c’est dans l’ordre des choses, 80 % de la population jordanienne étant d’origine palestinienne. Mais en même temps, en ce moment, la police jordanienne et l’israélienne sont en train de régler discrètement la question du maintien de l’ordre dans la Vallée du Jourdain, si les projets israéliens se concrétisaient. Pour différentes raisons, le Roi de Jordanie ne tiendrait pas deux ans sans l’aide d’Israël. Qui a déjà sauvé son trône et celui de son père avant lui à différentes reprises.
Les fervents antisionistes qui fréquentent ce forum connaissent-ils l’histoire de la propriété d’un vaste espace à Haïfa, cadeau donné par Ben Gourion au roi de Jordanie de l’époque, entretenu religieusement par les israéliens, donc maintenant propriété de facto sinon de jure, de la Jordanie, et destiné à la création d’un port jordanien sur la Méditerranée, lorsque la situation régionale ne posera plus de problème ? Jusqu’à sa mort, le roi de Jordanie y faisait de fréquents séjours, toujours accompagné personnellement dans ses visites par le premier ministre israélien de l’époque. Son fils n’y vient plus beaucoup en personne, mais n’oublie jamais de s’y faire représenter chaque année par plusieurs de ses proches. Fin 1967, juste quelques mois après la fin de la Guerre des Six Jours, Hussein de Jordanie n’a pas manqué au pèlerinage, en compagnie de Golda Meir avec laquelle il a passé la journée. Au Moyen-Orient plus qu’ailleurs, il ne faut pas se fier aux apparences.
La Ligue Arabe, depuis deux ans, n’invite plus les palestiniens à ses réunions. Ouvrez les yeux. Les pays musulmans, à part l’Iran qui en a besoin pour des raisons de politique intérieure et régionale, en ont marre des palestiniens. Ce qui est normal. Consultez l’Histoire, la Vraie. Le peuple palestinien n’existe pas. Il a été inventé dans les années 60 par le KGB, avec le personnage d’Arafat, pour des raisons géostratégiques soviétiques qui ne tiennent plus depuis longtemps.
Il y avait évidemment des habitants musulmans dans la Palestine mandataire britannique, au XX° siècle. Mais la majorité d’entre eux sont venus en Palestine et en Israël à partir du début du siècle dernier, quand le retour des juifs en Israël et leur remise en valeur de la terre y a attiré tous les musulmans de la région qui cherchait des emplois. Les palestiniens constituent une population, d’ailleurs aux origines musulmanes multiples, de tout le Moyen-Orient. Mais il ne constitue pas un peuple, au sens occidental du terme. D’ailleurs Arafat lui-même n’était pas palestinien.
Quant aux réactions de l’Europe ne vous faites pas d’illusions. Elles ne dépasseront pas quelques déclarations de principe. Et d’abord pour une raison purement économique et industrielle. Pratiquement toutes les grandes entreprises industrielles, allemandes et françaises en tête, viennent de construire ou d’agrandir leurs principaux centre de R & D en Israël. Beaucoup y étaient déjà. C’est dans le Néguev que nos principaux constructeurs automobiles, allemands en tête, sont en train de continuer à mettre au point leurs véhicules sans chauffeur. C’est là-bas que l’on a inventé le Microsoft Surface, après la plupart des produits Intel, et réalisé pour une bonne part leur fabrication, tant des Microsoft Surface que les éléments qui ont permis d’y brancher Windows 10. Ce qui fait que la suite logique, ce sont les systèmes de navigation sans chauffeur. C’est sur les routes de la Arava que vous pourrez en voir des prototypes, conçus par des labos de R & D israélo-français, ou israélo-allemands, israélo-suédois, ou israélo-américains. Et ce faisant vous passerez devant les labos de R & D ou furent conçus les système interstellaires, les satellites et les fusées d’Élon Musk. Les logos de toutes les grandes marques de voitures, françaises, allemandes, suédoises, et européennes en général, figurent dans les faubourgs des villes israéliennes, sur de vastes ensembles de bâtiments du genre discrets.
Et le plus marrant vous a peut-être échappé. L’Union Européenne vient de décider d’un très gros effort financier pour l’acquisition de drones destinés à la surveillance des côtes de l’Espace Schengen. L’Europe fabrique des drones. Mais c’est à Israël que la Commission européenne vient de commander l’armada de drones qui vont surveiller les côtes de l’Europe, et pas qu’au sud, au nom de la Commission Européenne et de la surveillance des migrations. C’est un modèle spécifique adapté à cette tâche, dérivé du Héron israélien qui fut le premier drone de surveillance inventé. Et dont la France a d’ailleurs eu la primeur. Le premier qui est apparu en Europe, est arrivé sur demande de la police française, pour surveiller un grand rassemblement international de protestation qui s’annonçait houleux, près de la frontière suisse, il y a déjà belle lurette. Actuellement, mais il ne faut pas le dire, cela vexerait la ministre des armées si cela se savait dans les chaumières, à côté des drones américains, ce sont des drones loués par la France à Israël, qui aident nos forces au Sahel.
Un détail amusant qui s’y rapporte et n’a pas manqué d’intriguer les observateurs. Il y a deux semaines, ou à peu près je ne me souviens plus de la date, la France a abattu un grand chef islamiste au Sahel, information abondamment reprise par nos médias. Mais pour un fois, il a été déclaré par les médias, que c’est « sur renseignements » que l’opération avait pu se faire. Ce qui n’est jamais précisé d’ordinaire par l’État-major ni par les médias. Médias qui d’ordinaire n’en savent rien eux-mêmes. Strictement les mêmes mots et les mêmes formes dans tous les médias pour le dire, montre qu’il s’agit d’un « élément de langage », donc sur directive de l’Élysée. Les bons sites d’Intelligence expliquent depuis que c’est sur indications transmises d’un drone israélien loué par la France à Israël, que le renseignement, a été transmis à l’État-major commun franco-américain au Sahel. Ce qui a permis à ceux qui ne le savaient pas encore, de découvrir que ce ne sont pas que des drones que la France loue à Israël. Mais aussi leur manipulation. C’est une soldate de Tsahal (à ce poste les femmes sont meilleures que les hommes), qui sur un écran situé dans un sous-sol d’enceinte militaire à Tel-Aviv, a repéré et transmis les renseignements qui ont permis à nos soldats d’aller flinguer le malfaisant, à partir du moment où ils savaient où il se trouvait.
Qui peut croire que dans ces conditions la France, l’Allemagne, ou la plupart des autres pays européens veulent vraiment se fâcher avec Israël ? Les récrimination, indispensables pour des raisons électorales et de politique intérieure, ne dépasseront pas les protestations de pure forme et les menaces verbales.
Mais quand vous serez sur une plage normande, landaise ou grecque durant vos vacances de l’an prochain, et qu’allongés sur le sable vous verrez passer un drone « européen » de surveillance des migrations, ayez une pensée émue pour les dromadaires de Néguev qui l’auront vu passer avant vous.