Le patron apprécie les poèmes - ceux de votre composition sont les bienvenus -, les extraits de livres, les citations, les oeuvres picturales, les caricatures, rendant hommage au vin, à la bière et aux alcools forts. Merci de les déposer sur le comptoir du bar. Note à l'intention de la clientèle : le patron du bistrot tolère les buveurs d'eau.

Emile Nelligan - "La romance du vin." .

[supprimé] Le patron apprécie les poèmes - ceux de votre composition sont les bienvenus Belle idée que voilà d’ici les regrouper, Les pochtrons, les poivrots, les rois de l’éthanol Que ce lieu les accueille, comme un nouveau foyer Et que dans leur gosier on verse de la gnôle. Mais avant toute chose, il faut le baptiser Le parer d’un blason aux couleurs magistrales Quoi de mieux qu’un vieux foie, pour le représenter ? Allons à l’évidence, ce sera Le Courtial .

Il existe près des écluses Un bas quartier de bohémiens Dont la belle jeunesse s'use À démêler le tien du mien En bande on s'y rend en voiture, Ordinairement au mois d'août, Ils disent la bonne aventure Pour des piments et du vin doux. On passe la nuit claire à boire On danse en frappant dans ses mains, On n'a pas le temps de le croire Il fait grand jour et c'est demain. On revient d'une seule traite Gais, sans un sou, vaguement gris, Avec des fleurs plein les charrettes Son destin dans la paume écrit. J'ai pris la main d'une éphémère Qui m'a suivi dans ma maison Elle avait des yeux d'outremer Elle en montrait la déraison. Elle avait la marche légère Et de longues jambes de faon, J'aimais déjà les étrangères Quand j'étais un petit enfant ! Celle-ci parla vite vite De l'odeur des magnolias, Sa robe tomba tout de suite Quand ma hâte la délia. En ce temps-là, j'étais crédule Un mot m'était promission, Et je prenais les campanules Pour des fleurs de la passion. À chaque fois tout recommence Toute musique me saisit, Et la plus banale romance M'est éternelle poésie Nous avions joué de notre âme Un long jour, une courte nuit, Puis au matin : "Bonsoir madame" L'amour s'achève avec la pluie. Louis Aragon.

PANISSE (faiblement) — Tu sais, j’en ai assommé de plus forts que toi ! CÉSAR (les yeux au ciel) — Bonne Mère, c’est un meurtre mais c’est lui qui l’a voulu ! (le chauffeur s'est mis entre eux. César, les mains largement ouvertes, s’avance vers Panisse pour l’étrangler. Solennel. ) Adieu Panisse ! PANISSE (il flageole et, d'une voix résignée) — Adieu César ! (Il tombe sur la première chaise à droite. César l’étrangle. Le chauffeur a bondi jusqu’à la porte et regarde le combat, épouvanté. Soudain une détonation retentit. Le chauffeur disparaît dans la rue. C’est le bouchon du mousseux qui vient de sauter. Panisse râle.) Le mousseux … Le mousseux. CÉSAR — Ô coquin de sort ! (Il lâche Panisse et court derrière le comptoir chercher la bouteille de mousseux. Il la saisit et la bouche avec la paume de ses mains. Panisse, qui est remonté devant le comptoir, à droite, a pris les deux verres et les lui tend. César les remplit. Puis il en prend un et boit. Panisse fait de même. Un temps.) PANISSE (très naturel) — Il n’est pas assez frais. CÉSAR — C’est vrai, il n’est pas assez frais. Je vais en mettre une bouteille dans le puits pour demain. PANISSE (il tend de nouveau son verre) — Mais quand même, il n’est pas mauvais … (César remplit le verre de Panisse)

[supprimé] Belle idée que voilà d’ici les regrouper, Les pochtrons, les poivrots, les rois de l’éthanol Que ce lieu les accueille, comme un nouveau foyer Et que dans leur gosier on verse de la gnôle. Mais avant toute chose, il faut le baptiser Le parer d’un blason aux couleurs magistrales Quoi de mieux qu’un vieux foie, pour le représenter ? Allons à l’évidence, ce sera Le Courtial. Le taulier est ventru, rongé par un ictère Il ressasse sa vie, ses passions pour Lénine Récite du Platon, puis se ressert un verre Retourne à son texte, quelques mots enlumine Puis enfin rassuré sur sa portée comique Interpelle la salle, escaladant le zinc. C’est parti pour dix tours de grande politique : A bas toute la droite, et qu’on pende Alain Minc.

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Bistrot "Chez Fopo" : alcool à consommer avec modération.

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////Sujet réservé aux créations autour de la thématique de l'alcool, pas aux commentaires. G

Dashwood

[supprimé]

Dashwood

Chanson composée en hommage à John Entswistle, le bassiste du groupe, amateur de vin rouge, décédé en 2002.

Pour être honnête, j'ai découvert cette chanson par hasard et je l'avais en réserve dans mon bloc-notes.

Dashwood

[supprimé] J'adore les Who. Je chante Tommy depuis mon enfance (et ma fille écoute encore ce CD pour s'endormir). Je réécoutais l'album Then and Now cet après-midi alors j'ai pensé à ce topic.

[supprimé]

Gambrinus, le roi de la bière. Vitrail datant fin 19 ème siècle.

Houblon.

L'escadron des servantes n'est pas encore descendu. J'imagine Mariechen tressant ses lourdes nattes en tirant une pointe de langue devant son miroir.
Rien que l'odeur des tonneaux de bière, quelques festons de sciures, un chat qui les flaire, circonspect, et Gambrinus couronné levant sa choppe sur un vitrail rouge et bleu.
Les musiciens aux culottes courtes et chapeaux pointus dorment entre leurs cuivres et des montagnes de tartes aux quetsches - mais ce soir ça va barder. Les reines nous feront la révérence pour nous inviter, car ici ce sont elles qui choisissent, savez-vous, vieux maraudeurs des routes qui s'amenuisent. Avec les souveraines de minuit nous retrouverons nos jambes de vingt ans.
[...]
J'ai frappé vainement d'une pièce sur la table et nul n'est apparu, pas même le greffier. Qui est Mariechen ? Je vais laisser ce vieux Gambrinus à ses songes de vitrail et reprendre ma route, mais ce soir ...

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André Hardellet

(Extrait de "Les chasseurs", p.69-70, in "Les chasseurs I et II"/ collec. L'Imaginaire Gallimard)

En fouinant sur le Net, j'ai découvert que fut fondé en 1860 un café "Gambrinus" à Naples.
https://www.wikiwand.com/it/Caff%C3%A8_Gambrinus

Dashwood

[supprimé] Actuellement, Gambrinus est à l'honneur au musée français de la Brasserie. Exposition très chouette et dégustations. (Dashwood, en pleine promotion patrimoine).

[supprimé]

Dashwood

Me rappelant que vous aviez posté un texte sur la légende de Gambrinus, j'ai pendant un temps pensé à vous quoter mais il m'aurait fallu remonter trop loin en arrière pour retrouver votre message, de plus, la lenteur de l'actualisation m'aurait contrainte à m'y coller un certain nombre d'heures, en bref, j'ai ménagé mes nerfs.

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"Le Grand Café" à Moulins, inscrit à l'inventaire des Monuments historiques depuis 1978.

Au plafond, sur la partie avant de la salle, la partie "café", une fresque peinte par Auguste Sauroy représente la légende de Gambrinus, roi mythique de Flandre et Brabant, à qui on attribue la naissance de la bière.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Grand_caf%C3%A9_(Moulins)

[supprimé]

Sur un poème d'Antonio Machado, extrait de "Solitudes, Le voyageur II" p.24-25 in "Champs de Castille", précédé de "Solitudes, Galeries et autres poèmes" et suivi des "Poésies de la guerre"/ NRF/ Poésie/ Gallimard.

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Giovanni Giacometti

A la taverne (1915)

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On causait hier de Bloy. Il faut battre le fer quand il est chaud, dit-on.

Mettre de l'eau dans son vin.

C'est une antiphrase. L’homme sage met de l’eau dans le vin des autres, le plus d’eau possible et boit lui-même du vin pur, surtout quand il appartient à une société de tempérance. Mais ceci n’est que le commencement de la sagesse. La fin de la sagesse ce serait le déluge et on refuse d’aller jusque-là. Il ne faut pas noyer le client ni compromettre les récoltes. Discernement et juste mesure, voilà ce qui est demandé par la raison.
Quelquefois il est à propos de soûler le client, d’autres fois il est avantageux de lui donner la pépie.
Question de tact et de coup d’oeil. La seule règle invariable c’est d’éteindre toujours l’enthousiasme et de souffler sur tous les luminaires de l’espérance.

Léon Bloy

(In "Exégèse des Lieux Communs", p.301-302/ Collec. rivages poche/ Petite bibliothèque)

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Willard Leroy Metcalf
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Au Café (1888)

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Norman Garstin
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Intérieur d'une auberge rurale (1912)

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Le Tonnerre de Dieu (1965) film réalisé par Denys de La Patellière, sur une sublime musique de Georges Garvarentz, dialogues de Pascal Jardin, adaptation du roman "Qui m'emporte" de Bernard Clavel.
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cheshire-cat

https://nosancetreslesivrognes.wordpress.com/2016/03/02/le-tonneau-en-gaule-romaine/

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Dionysos
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Entre les arbres sombres et muets
Brûle un ciel rougeoyant,
Et né de la couleur secrète du soir
Dionysos passe sur la poussière des routes.

L'abondance des fruits de septembre
Habite son visage et chaque membre
A cette perfection rouge et plénière,_
Cette gloire ardente et sereine
Qui distinguait les dieux des mortels.

(1947)

Sophia de Mello Breyner Andresen

(In "Anthologie de la poésie portugaise contemporaine" (1935-2000), p.67/ Collec. NRF/ Poésie/Gallimard)

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Henri de Toulouse-Lautrec

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A la Bastille (Jeanne Wenz, 1888)

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Philip Alexius de László

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La Hofbräuhaus (Palais de la bière) à Munich (1892)

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