jack127
D'abord pardon et merci pour la rectification de l'erreur sur Titanic. Pas sur le sujet (je maintiens ce que j'ai dit), mais pour l'épisode fionesque, dont en effet je ne me souviens. C'était peut-être au moment où je me suis endormi, remarquez.
Pour le Grand bleu, le personnage de Jean-Marc Barr (Mayol, en effet) n'est pas un taiseux, c'est un autiste, nuance. Un taiseux, c'est un type qui n'en pense pas moins. Barr, c'est le type qui ne pense rien.
Et pour le charisme, il a celui des poissecailles avec lesquels il vit, se désintéressant complètement des filles...
C'est vrai qu'il y a des acteurs qui brillent par leur seule présence, et je dirais même que cela caractérise les plus grands. Gabin ou Ventura n'ont pas besoin de parler pour s'imposer dans une scène, le seul fait qu'ils soient dedans attire le regard et on ne voit qu'eux. Et ce sont des "tombeurs" aussi bien auprès des filles que pour les garçons. Mais vous ne devez pas ignorer non plus que la carrière de ces acteurs-là en particulier se résume aussi (pas seulement mais aussi) par toutes les grandes répliques qu'ils ont dites. Les réparties de Ventura dans les films d'Audiard, ou de Gabin (des dialogues de Jeanson ou d'autres) sont mythiques (1) Je vous invite à ouvrir Youtube, vous avez des compils très bien faites, où vous les retrouverez mais je suis sûr que vous les connaissez, tout le monde les connaît. Elles sont passées dans le langage commun, comme de très bonnes répliques en elles-mêmes, mais surtout dites par Gabin et Ventura avec leur manière de les dire (2)
Si vous allez chercher les highlights des meilleures vannes (ou considérations philosophiques) de Jean-Marc Barr, je crains que le chou ne soit bien blanc. Et surtout pas taper "Jean-Marc Barr interview", si vous en trouvez, il ferait passer Jean-Claude Vandamme pour un intellectuel décadent, efnin !
Je précise que je ne m'en prends pas à Mayol, qui n'est pas comme ça du tout. C'est un type normal et intelligent, ce n'est pas lui qui a voulu cela, c'est Besson.
Et pour ce qui est du regard de Barr, c'est pas le grand bleu, c'est le grand vide.
(1) Gabin, qui était parfaitement conscient de son charisme, était loin d'être un abruti. Je ne sais plus si j'ai lu ou vu une interview de Michel Audiard où il évoquait des souvenirs de son travail avec Gabin. Il disait que Gabin était très bien dans le boulot, pas la star chiante prétendant lui apprendre son boulot de scénariste et dialoguiste, ce qui l'énervait à juste titre, mais qu'il y avait juste un truc sur lequel il demandait des changements dans son texte : il ne supportait pas de ne pas avoir le dernier mot dans une scène. Il venait donc voir Audiard, très chattemite, en lui disant que la scène était bonne, mais qu'il y avait peut-être quelque chose à rajouter, là, que la chute pouvait être revue, dans l'équilibre de la scène, etc. Mais Audiard disait qu'il avait vite compris que Gabin voulait juste que son personnage ait le dernier mot, ne pas être celui qui se fait river son clou. Raison pour laquelle il n'y a pas de scène dans ses films où il se fait moucher sans retour.
(2) Le " y en a "(de la pomme dans la gnôle) de Ventura dans les Tontons, "les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît", "20 ans de placard : les bénéfices ça se divise, la réclusion ça s'additionne", "quand les cons seront mis sur orbite, t'as pas fini de tourner", "il y a des poissons volants mais ce n'est pas la majorité du genre" et 20 autres, tout le monde les connaît.