Je ne sais pas si vous le trouverez encore à l'affiche près de chez vous, mais si vous avez cette chance, je vous recommande Huit Montagnes , de Félix Groeningen et Charlotte Vandermeersch qui ont obtenu le prix du Festival de Cannes.
Il a fait peu de bruit et a été masqué par la daube intersidérale Avatar... Tant mieux: ça se laisse observer loin de la foule.
Il dure 2h30 environ, et on avance à pas lents dans la vie de Pietro qui se construit, depuis son enfance jusqu'à devenir un homme, une amitié indéfectible, des amours, une petite maison d'alpage, un lien qu'il ne soupçonnait pas avec un père absent... Il gagne ses sommets, modestement. On fait de nombreux allers-retours entre Turin, sa ville, très grise, et la lumière des Alpes. C'est une forme d'odyssée, mais au lieu de raconter les mers et les périls qu'il faut traverser pour devenir soi-même, elle dit les pentes qu'on doit gravir pour se trouver. Il a beau avoir des envies d'ailleurs, Pietro doit d'abord comprendre qui il est dans les décors qui l'ont fait.
J'ajoute que les magnifiques prises de vues sur les montagnes (du Val d'Aoste au Népal) ne sont jamais tape à l'oeil, jamais périlleuses, mais techniques et poétiques. Et que la musique de Daniel Norgren fout vraiment les poils...
Bande annonce :
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As long as we last, Daniel Norgren
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