Lost in translation de Sofia Coppola
Fille de, et alors? Sofia Coppola, remarquée grâce à Virgin Suicide , nous embarque dans son univers.
Sonore, tout d'abord: comme dans Marie Antoinette qu'elle a présenté à Cannes en 2006 (quelle bande son!), ses choix sont intimes, et... so frenchies: Sébastien Tellier, Air, Phoenix...
Visuel, ensuite: Sofia Coppola adore les plans fixes qui permettent de s'attarder là sur un lieu, là sur un personnage, d'où une certaine lenteur qu'on confond avec l'absence de scénario et qu'on reproche parfois au film.
La vue panoramique par un fenêtre, au bord d'un gouffre.
Tokyo est filmée dans son effervescence, de nuit: les néons jettent une lueur blafarde sur tout ce qui bouge maladivement. Kyoto, elle, est lumineuse, suspendue dans le temps...
C'est un film qui traite de la rencontre entre deux solitudes, perdues à l'autre bout du monde (une langue inconnue, le jet lag...), où chacun pourrait avoir la tentation de se laisser aller à sa mélancolie et aux insomnies. Alors que tout est étranger, ces solitudes se reconnaissent et se partagent.
Blow up donne vraiment envie d'y retourner:
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