Pour mémoire, à destination des citoyens qui n’étaient pas encore au courant, car, ne l’oublions pas, dans notre République transparente, et jusqu’à il y a peu d’années, la grille des salaires des fonctionnaires des deux Palais, le « Bourbon » et le « Luxembourg », était un secret très bien gardé. Je prends donc la liberté de rappeler quelques montants de vos salaires, tels qu’ils sont pratiqués selon une grille pratiquement identique, au Sénat comme à l’Assemblée nationale.
Une secrétaire débute au salaire net mensuel de 4 153 euros et dépasse les 7 800 euros en fin de carrière.
Les gardiens sont rémunérés 4 749 euros nets/mois.
Les ouvriers : menuisiers, tapissiers, plombiers, etc. sont à 5 120 euros.
Plus haut, dans l’échelle des salaires, nous rencontrons les administrateurs. Ils débutent leur carrière à 5 235 euros et la terminent vers les 13 978 euros, et même un peu plus s’ils sont nommés directeurs, et alors rejoignent les salaires de l’Assemblée nationale de 16 051 euros.
14 directeurs perçoivent donc ces quelques 16 000 euros/mois et, tout au haut de l’échelle, celui qui est assis à la droite du président Larcher dans l’hémicycle, se situe l’un des postes les mieux rémunérés de la République, soit 17 300 euros/mois, en 2018. (Apparemment (mais théoriquement) davantage même que le salaire fixe du président de la République (selon, bien entendu, ce que l’on met dans ce calcul) puisqu’il ne reçoit, lui, qu’environ 12 000 euros nets mensuels).
Un huissier nous a déclaré : « Oui, je suis bien payé mais également astreint à une présence même de nuit ou de week-end. ». C’est bien vrai, mais cette présence est compensée tout de même par 25 jours « d’autorisation d’absence », en plus des cinq semaines de congés annuels.