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Non seulement ces chiffres sont ceux de l’Administration américaine, mais ils sont considérés comme sous-évalués. Dans un certain nombre de cas, lorsque l’état du corps le permet, et en dehors des décès par arme à feu qui sont très visibles, le mort est déclaré par ses proches comme ayant été victime d’un accident. Et n’est pas comptabilisé officiellement comme mort violente. Simplement parce que cette mort violente serait susceptible de déclencher une enquête de police dont parfois la famille ne veut surtout pas.
Une famille sur trois, cela correspond aux chiffres enregistrés officiellement par la police, chiffre assez stable dit-on. Mais l’on considère qu’il y manque un élément.
Si plusieurs membres d’une même famille se livrent au trafic de drogue, ou de n’importe quoi d’autres, les autres membres de la famille, voire ceux de l’équipe de voyous à laquelle appartenait le mort, ou les membres de son gang, ne tiennent pas spécialement à ce qu’une enquête de police soit ouverte. Pour vivre heureux vivons cachés.
Il me souvient pour d’autres raisons, d’une affaire qui date d’au moins deux ou trois ans dans laquelle un gamin de Détroit a été retrouvé au pied d’un immeuble au toit plat, un morceau de bois enfoncé dans la poitrine. Déclaré par ses proches comme amateur de pigeons qu’il allait voir sur le toit, dont il serait tombé par inattention. Accident. Les flics ont appris par hasard plus tard que le gamin avait été tué d’un coup de poignard dans la poitrine, par un autre gamin auquel ce meurtre donnait accès à l’entrée dans un gang local.