[supprimé]
1) Encore une fois je me fous de sa personnalité, il en reste pas moins que les tests ont été utile. Chaque personne symptomatique a pu se faire tester rapidement à Marseille ce qui n'était pas le cas du reste de la France pendant le premier confinement.
Chaque personne malade a pu bénéficier d'une prise en charge (que l'on peut contester à postériori sur l'utilité de certaines choses évidemment) mais au moins on leur a pas dit, restez chez vous et surtout appelez uniquement si vous n'arrivez pas à respirer.
2) Non on hospitalise pas d'office mais on connait au moins le diagnostic du patient quand il arrive à l'hôpital et on sait pourquoi il se dégrade. Cela nous épargne le temps du test et le temps de la démarche diagnostique qui est précieuse car vous vous doutez bien que toute personne qui arrive en détresse respiratoire n'est pas forcément atteinte du covid et tout temps gagné est important.
De plus quand on sait qu'une personne fragile est positive, le fait de connaitre le diagnostic assez tôt permet de donner des recommandations comme la surveillance de la saturation en oxygène car l'un des problèmes de cette pneumopathie est qu'elle donne souvent une hypoxie silencieuse (ce qui est pour le moins embêtant et pas très habituel).
En outre, ça permet également de créer des réseaux "ville/hôpital" avec comme pivot le généraliste qui peut faire le lien et prendre des nouvelles régulièrement des personnes fragiles positives de sa patientèle et déclencher l'hospitalisation plus précocement lorsqu'il sent que ça bascule. Pour faire simple, ça permet de les garder à l'œil avec le bon diagnostic en amont. Dans les villes où j'ai pu voir ce type de chose, ça a plutôt bien marché.
L'évolution du COVID offre des avantages et des inconvénients, le début insidieux et l'évolution pas très caricaturale en font un piège mais l'évolution lente nous permet d'anticiper les choses. La Grippe par exemple a une incubation et une évolution plus rapide et plus caricaturale...
3) Pour les génomes, je ne sais pas où vous trouvez vos sources mais en réalité notre politique de séquençage est très en dessous.
https://www.liberation.fr/sciences/2020/12/23/sequencage-du-virus-un-retard-francais_1809477
4) Effectivement à postériori je suis d'accord, le traitement symptomatique simple dans les formes bénignes doit être la règle maintenant surtout chez les personnes à faible risque qui feront une virose simple.
Sauf qu'en Mars, on a essayé de tâtonner comme on pouvait pour essayer de trouver quelque chose car nous avions un niveau de connaissance faible de la maladie. On a quand même rapidement compris que ce n'était qu'une virose simple pour les gens jeunes et en bonne santé. Le rapport bénéfice/risque du traitement devenait assez discutable.
Et c'est encore plus vrai pour le remdesivir dont les risques de toxicité sont supérieurs au plaquenil.
Mais le rationnel n'était pas idiot, la théorie c'était baisse plus rapide de la charge virale si traitement précoce donc moins de risque de formes graves à la fin. Bon finalement c'est très discuté et l'effet réel me semble pas très flamboyant.
Mais j'aurais bien aimé un essai contrôlé randomisé de grande ampleur dans les EHPAD et chez les gens âgés de manière générale Plaquenil vs traitement symptomatique avec prise précoce pour voir le résultat.
Sauf qu'à ma connaissance, il n'y en a pas eu en France et on avait matière à le faire....
Les essais qui ont été réalisé n'ont été fait qu'avec une prise tardive du plaquenil, donc l'effet anti-viral (si il existe) ne peut de fait pas être mis en évidence.
Fin bon au final, je ne défends personne, je fais juste la part des choses. La chasse aux sorcières c'est pas pour moi désolé.