Je ne pouvais me réfugier nulle part, tous les magasins étaient fermés et je pouvais demander de l'aide à personne". Rues vidées, transports peu fréquentés... Dans les villes confinées, les femmes sont encore plus exposées qu'avant aux prétadeurs. Fin avril, deux femmes ont été violées en l'espace de 24 heures sur la voie publique, l'une dans un parc à Aulnay-sous-Bois, l'autre dans une rue de Montreuil (Seine-Saint-Denis). Samedi 2 mai, l'AFP publie plusieurs témoignages de femmes victimes de harcèlement et des agressions sexuelles subies dans l'espace public depuis le confinement.
En pleine journée, Fatima Benomar s'est fait suivre "par une bande de jeunes", rue de Rivoli, dans le centre de Paris. "Ils se sont collés à moi car je ne répondais pas à leurs avances, m'ont insultée, menacée et m'ont suivie en criant 'de toute façon, ça se voit que t'es une salope'", raconte-t-elle à l'AFP. Cette militante féministe de 36 ans confie "avoir vraiment eu peur". Depuis, pour se rendre au travail, elle emprunte les petits rues adjacentes.
Laurène Martin, infirmière de 28 ans, a du se mettre au vélo, pour éviter les transports en commun. "Le deuxième jour du confinement, des mecs m'ont sauté dessus dans le métro pour me piquer mon téléphone. J'ai crié, ils sont partis et le seul autre passager de la rame, un homme, est venu se coller à moi et m'a demandé si j'avais un mari...", relate-t-elle. Le vélo, "c'est mieux, même si tous les hommes me regardent comme s'il n'avaient jamais vu une femme", s'étonne-t-elle, assurant que c'"est clairement pire" qu'avant : "il y a moins de personnes à agresser, moins de témoins, et les groupes d'hommes qui restent dehors sont ceux qui ne respectent absolument pas le confinement".
Les clandos ont des "besoins" ... les progreSSistes ont compris cela car ils les pardonnent