cris
Cris, le sujet est intéressant. Mais il s’agit en réalité d’une manœuvre des cliniques privées pour tenter de forcer la main du ministère de la Santé et celle de Macron, en matière de gros sous.
Les hôpitaux sont payés à l’acte. Le prix étant fonction de la difficulté de chaque acte et des appareillages et installations nécessaires à amortir. Il est évident qu’une journée en réanimation ou en chirurgie cardiaque coûte plus cher à l’établissement qu’une journée en ORL. C’est pourquoi les actes délicats et demandant des matériels et personnels sophistiqués se font toujours à l’hôpital, et tout ce qui exige un plateau médical lourd, en CHU. Et à contrario les actes rapides, simples, et rentables, toujours dans les cliniques privées. D’où leur excellente santé financière.
Les patrons des ARS connaissent parfaitement, au lit près, combien de lits sont disponibles dans chaque établissement. Mais il n’y a, faute de précédents, pas de chiffrage déjà établi du prix de journée que l’on règlerait aux cliniques dans ce cas de coranovirus. Pour le ministère et l’Administration il s’agirait de prix de journée de médecine interne. Pratiquement le prix d’acte le plus bas donné aux hôpitaux. Le même prix que l’on donnerait à l’hôpital.
Mais pour les cliniques privées qui ne voudraient pas rater une bonne occasion d’arrondir leurs bénéfices aux dépens de la Sécu, ce prix de journée devrait être au contraire beaucoup plus élevé. Même si la prise en charge et les traitements ne le justifient nullement. C’est pourquoi les ARS ne réquisitionnent pas les lits de clinique privée. Et ils ne le feront pas tant qu’un accord financier n’aura pas été trouvé. Ou que les hôpitaux n’y seront pas obligés par les circonstances.
Il est préféré de déplacer une poignée de malades par le plus gros de nos avions de transports militaires, ou par des porte-hélicoptères, qui coûtent au fonctionnement les yeux de la tête. Ce qui est la connerie ultime en matière de prix de revient réel. Mais parce que les budgets que coûtent l’avion et le navire seront imputés au budget des armées. Qui seront contraintes de les déduire de leurs budgets propres. Mais cela ne sera pas imputé à la Sécu. Ce sont nos soldats au Sahel qui recevront quelques drones en moins.