Jiminy
Jiminy, tu écris :
- « Le néocolonialisme est de faire venir des "boys" chez nous pour faire les tâches réputées dégradantes pour les français...le crédo de la gauche depuis 40 ans!
et
- « Tous ceux qui pensent qu'un étranger est nécessaire pour réaliser les travaux indignes d'un français; avant 2000 , ils étaient faciles à repérer , c'étaient les socialistes. Aujourd'hui, c'est plus diffus... ».
Raisonnements totalement faux et contraire à la réalité. Nous avons fait venir des « boys » avant-guerre de Pologne pour travailler dans nos mines, et la droite était au pouvoir. Puis, durant les Trente Glorieuses nous avons « importé » » des algériens pour construire nos HLM. Et là c’était bien souvent les socialistes qui étaient au pouvoir. Mais sinon, nous n’aurions pas pu construire la France d’aujourd’hui et loger les générations d’après-guerre. Et ces algériens soit sont repartis à la retraite dans leurs douars d’origine, soit leurs enfants se sont parfaitement intégrés à la société. Ils ne sont plus « algériens » et leurs enfants et petits enfants sont parfaitement bien intégrés. Eux ne posent aucun problème à la France.
En dehors de ces cas, si des étrangers se sont retrouvés chargés des « tâches réputées dégradantes », comme tu le dis, c’est parce que ces postes étaient disponibles, et n’étaient pas acceptés par des français. Et que comme toujours depuis que la vie en société organisée existe, ce sont les derniers arrivés, les plus affamés, prêts à accepter les pires conditions de travail pour une simple question de survie matérielle, qui occupent ces postes délaissés.
Personne n’a eu besoin de les faire venir. Ni les socialistes, ni les autres. De tous temps depuis la guerre, ils sont venus tout seuls. Et si certains employeurs français avaient - et ont toujours - intérêt à faire venir des étrangers parce que ces derniers se retrouvent contraints à accepter n’importe quelles conditions de travail pour survivre, ce sont bien évidemment les vrais patrons des grandes entreprises, du BTP et ensuite de toutes les industries, qui en sont les premiers bénéficiaires. C’est une main d’œuvre qui pour eux est taillable et corvéable à merci. Et qui leur revient moins chère que des français.
Mais l’objectivité, et la simple observation, obligent à reconnaître que ce n’est pas dans les milieux des dirigeants socialistes que l’on trouve la plupart des membres des clubs dirigeants de nos industries. Les membres principaux des Conseils d’Administrations de toutes les grandes entreprises, et pas que celles du CAC 40, se recrutent, ou plus exactement se cooptent, dans les milieux du véritable capitalisme. Neuf fois sur dix, ce sont les milieux de la droite classique. Pas des socialistes.
Quand on veut tuer son chien, l’on dit qu’il a la rage, affirme la sagesse populaire. Quand l’on n’a pas tout compris au système, qu’en fait l’on n’en a rien compris, et que l’on vit sur des phantasmes partisans qui ne sont fondés sur quasiment rien de réel, l’on tape systématiquement sur la gauche et sur les socialistes. Qu’ils soient concernés par l’affaire ou non. Réaction caractérielle infondée.
Cette gauche et ces socialistes se sont montrés souvent cons comme des balais. Mais ils sont suffisamment cons dans les questions dont ils sont réellement responsables, et ils l’ont été souvent, pour qu’il ne soit pas nécessaire de leur mettre sur le dos des affirmations fantaisistes et totalement contraires à la réalité.
Les socialistes et la gauche ne sont pas responsables davantage que les autres de ce quez les postes difficiles à pourvoir le soient par des étrangers et par les derniers arrivés quelque part. En France ou dans n’importe quelle partie du monde.