JeannotLapin
Jeannot lapin, tu écris :
- « Ce Monsieur, qui habitait l'Algérie, n'était jamais venu en France, venait s'opérer au frais "de notre princesse" en France, car on paie encore sans compter tous les frais médicaux de ces gens, sans que je comprenne d'où vient le budget. Ca semble être des arrangements au niveau hospitalier dont une partie est occupé par ces personnes (pas que des algériens).
Un étranger européen qui n’a pas de lien avec la France peut venir se faire opérer en France. Mais il ne profitera du remboursement des soins, sur les bases non de la Sécu mais sur celles de son pays, que s’il est citoyen de l’un des pays européens qui ont signé une convention médicale avec la France.
Sinon il règle lui-même comptant, en totalité les frais de l’Hôpital ou de la clinique. Les cheiks du Golfe qui ne se font pas opérer aux USA le font parfois en France. Mais à leurs frais. Et très cher.
Par contre des algériens retraités qui sont censés résider en France et disposent d’une adresse en France, peuvent continuer à bénéficier de la Sécurité Sociale français. Même s’ils n’habitent en France que deux jours par an. Mais c’est exactement comme le font les français qui prennent leur retraite au Maroc ou au Portugal. Mais si, comme tu le dis, ton opéré n’était jamais venu en France, ce n’est pas vrai. S’il t’a réellement dit cela, il a menti. Ou c’est toi qui fabules ?
Pour toute consultation dans le service public hospitalier Il doit maintenant obligatoirement disposer d’une carte Vital à jour et d’une carte d’identité correspondante. Et toute opération demande, avant l’opération, des démarches différentes, consultation, anesthésistes, chirurgiens. Et à chaque fois il devra fournir ces documents. S’il ne les fournit pas, il ne sera pas opéré. Il n’aura même pas la première consultation. Il pourra aller aux urgences comme n’importe qui, même étranger. Mais ne dépassera pas les urgences s’il n’est pas en règle.
Ton histoire de propriété privée ne tient pas la route. L’Algérie respecte parfaitement la propriété privée. Et si un propriétaire de terrain perd sa propriété, comme cela peut être parfaitement le cas en France, c’est qu’une expulsion pour cause d’intérêt public a été décidée par l’Administration locale. Il est vrai que les hommes politiques des pays du Tiers Monde sont souvent faciles à acheter, c’est la plaie principale de l’Afrique. La prévarication, le dessous de table et le bakchich sont endémiques dans beaucoup de pays. Mais sans une bonne raison, théoriquement d’utilité publique, l’Algérie respecte la propriété privée comme partout ailleurs.
Quant au responsable FLN qui en échange de cette complaisance serait payé en appartements et en argent à Dubaï, c’est un phantasme. Balkany prélevait son pourcentage sur tous les contrats traités en Afrique pour le compte de Sarkozy. Mais les chinois n’ont pas besoin de faire expulser les gens pour utiliser leurs terres. Ils traitent directement avec le gouvernement du pays où ils souhaitent s’installer. Et leurs accords avec ces gouvernements ne portent en Algérie, et plus généralement en Afrique, que sur des réalisations d’infrastructures. Ils n’ont pas besoin d’acheter des particuliers ou des petits fonctionnaires. Ils ne fonctionnent pas à ce niveau en Afrique.
Et tu termines en beauté avec la situation algérienne désastreuse, due, dis-tu à : « ces collabos franco-algériens suppôts du FLN et aux ordres de l'URSS et de Staline et ses suivants, qu'ils la doivent. ».
Non, tu te trompes. Ils la doivent aux grandes compagnies pétrolières et minières, et d’abord françaises, avec Total, avec nos fabricants de bagnoles et de ciments, qui travaillent en Algérie et payent les redevances correspondantes directement sur les comptes personnels des généraux et de la nomenklatura algérienne. Ils la doivent aux banquiers d’affaires, français en premier, puis suisses, et anglais, qui engrangent les masses d’argent ainsi détournées grâce à nos propres grandes entreprises. Et depuis 50 ans grâce à la complicité de l’État français et aux techniques de la Françafrique gaullienne toujours en place pour l’essentiel. Poutine n’a strictement rien à foutre de l’Algérie. Il voulait un accès aux mers chaudes, comme l’ont rêvé avant lui tous les tsars. Et en s’installant en Syrie, il l’a. Il ne luttera pas avec les chinois pour agrandir sa sphère d’influence. Il a d’autres problèmes et d’autres vues géopolitiques et géostratégiques.