En changeant son mode de détection, la Chine a découvert de nouveaux cas de coronavirus, mais il s’agit peut-être de « faux positifs », selon deux chercheurs lillois
Depuis deux jours, les autorités chinoises ont décidé de modifier le mode de détection du coronavirus qui provoque la maladie du Covid-19.
Désormais, une radio pulmonaire est considérée comme suffisante sur les cas suspects pour diagnostiquer le virus.
Coronavirus : Pourquoi le changement de détection de la Chine peut révéler des « faux positifs »
En clair, il se peut que certains patients considérés comme touchés soient finalement des « faux positifs ». Car une radio ne permet pas de détecter à 100 % la pathologie. « On voit une opacité, mais cela peut aussi désigner une pneumologie et non le Covid-19. C’est peut-être pour ça que le nombre de cas a subitement augmenté », poursuit Sandrine Belouzard.
Les autorités chinoises avaient justifié cette nouvelle méthode par leur volonté de faire bénéficier au plus vite les patients d’un traitement. « C’est le cas, confirme Jean Dubuisson, directeur du Centre d’Infection et d’Immunité à l'Institut Pasteur de Lille (IPL). Les autorités sanitaires semblent débordées par l’ampleur du problème. Ils ont du mal à faire les tests standards systématiquement et peuvent passer à côté de certains patients atteints. »