En Mauritanie la langue française est désormais bannie dans l'hémicycle du Parlement. Un règlement intérieur, adopté en juillet dernier, interdisant aux députés de s'exprimer en français durant les débats parlementaires, a été mis en application durant les dernières séances de la première session ordinaire de 2019-2020 qui a pris fin vendredi soir.
Mauritanie: L'interdiction de la langue française au Parlement fait polémique
3 FÉVRIER 2020
Les députés ne peuvent désormais s'exprimer qu'en arabe, la langue officielle, ou dans les langues nationales. Une décision qui ne fait pas l'unanimité.
Elle est mal perçue, notamment, chez les députés négro-africains qui ne parlent pas l'arabe, même si le président de l'Assemblée nationale a soutenu avoir mis en place un système de traduction simultanée.
Le français, langue de travail selon la Constitution mauritanienne, n'a jamais été interdit dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale. C'est une première qu'instaure son président actuel. Cheikh Ould Baya s'est voulu précis en s'adressant aux députés.
« Si vous parlez aux Mauritaniens, vous avez quatre langues d'expression qui sont prévues dans l'Assemblée. Un discours en français n'a plus de sens dans l'Assemblée ici. »