Leeuw
Ce n'est pas une affaire de changement de comportements ou de baisse de la consommation.
Imaginons que vous deveniez végan et que vous réduisiez déménagiez dans un logement deux fois plus petit. Sacré effort ! Et bien vous n'auriez réduit vos émissions que de 15%.
Or vous avez le droit à zéro. Zéro. Le seul comportement qui puisse vous mener à zéro, c'est le suicide. Mais posez donc cette corde, car il y a d'autres solutions.
Reprenons depuis le début : comment causons-nous le réchauffement ?
Pour l'essentiel nous prenons du carbone du sol et nous le rejettons dans l'atmosphère. Plus de 85% de ce carbone se trouve dans les ressources fossiles utilisées pour produire de l'énergie.
Le reste se partage entre les ressources fossiles utilisées pour le plastique, le carbone contenu dans les minerais, et le calcaire utilisé pour le ciment.
Oubliez donc ces camemberts attribuant le carbone au logement : bâtir un logement n'émet pas de carbone en soi, mais les engins de chantier et les voitures des maçons consomment aujourd'hui du pétrole.
La solution devient alors évidente.
Avant tout nous débarrasser des systèmes énergétiques fossiles : voitures fossiles, chauffage fossile, engins de chantier fossiles. Sauf rares exceptions comme l'aviation (je traiterai de ces restes à la fin).
Avec le nucléaire c'est techniquement et économiquement viable, voire avantageux à terme. On pourrait ainsi diviser nos émissions par cinq en vingt ans, sans bouleversement sociétal. Avec les renouvelables c'est beaucoup plus dur et fonction de la géographie du pays.
Par exemple au lieu de financer une rénovation thermique prohibitive et peu efficace, l'état devrait plutôt interdire la pose de chaudières gaz et encourager le remplacement de celles en place au profit du bois ou de l'électricité.
Quant aux plastiques on pourra se débarrasser de la moitié d'entre eux. Pour les minerais on n'a pas de solution. Enfin pour le ciment on peut plutôt utiliser de la pierre ou du bois (ou compenser le carbone du ciment).
Resteront donc 10% des émissions, et ce sans réduire notre consommation. Pour celles-ci il faudra capturer du carbone, par exemple en enfouissant de la biomasse. Avec notre consommation actuelle cela représenterait un tiers de la production annuelle de bois (sans doute moins en fait).
Moralité de l'histoire
Oubliez donc la dimensiosn sacrificielle et morbide de l'écologie : elle relève de la superstititon. Si je sacrifie l'enfant de mon voisin, Dieu nous sauvera. Nous pourrions en réalité consommer deux fois plus à émissions nulles, ou consommer deux fois moins pour deux fois plus d'émissions.
Ce qui manque à l'écologie n'est pas la volonté mais l'intelligence : le discours écologique est pourri par une énorme masse de curetons, tant chez les politiciens que les journalistes.