Le RN provoque à nouveau une polémique en se moquant ouvertement des commémorations du 13 novembre.
"Plusieurs élus du parti d’extrême droite ont moqué la cérémonie d’inauguration du jardin du 13-Novembre, à Paris. Leurs quolibets ont plus particulièrement visé un chant entonné par une chorale formée par des rescapés et des familles de victimes des attaques terroristes.
« Inélégant. » Jordan Bardella a ainsi qualifié l’absence d’invitation des dirigeants du Rassemblement national (RN) – Marine Le Pen ou lui – à la cérémonie d’hommage aux victimes du 13-Novembre, organisée jeudi 13 novembre 2025, dix ans après les attaques terroristes perpétrées à Paris et Saint-Denis (Seine-et-Denis). « Les présidents de parti n’étaient pas invités », contrairement aux élus parisiens et à plusieurs représentants de l’Assemblée nationale et du Sénat, s’est justifié le lendemain l’Hotel de Ville. L’entourage de la maire, Anne Hidalgo, « assume », par ailleurs, de ne pas avoir spécifiquement convié M. Bardella, mentionnant le discours prononcé par l’eurodéputé le même jour, à Bruxelles, dans lequel il décrit un « islamisme enraciné » en France et disposant « de porte-parole zélés à l’extrême gauche ».
Inélégants. C’est à tout le moins ce qui qualifie également les commentaires du RN sur la cérémonie d’anniversaire. A défaut de pouvoir y assister, le parti d’extrême droite a tourné en dérision l’inauguration du jardin du 13-Novembre, au cœur de Paris. Loin du « lien charnel et fraternel » avec les victimes célébrées par Marine Le Pen dans une vidéo publiée quelques heures avant la cérémonie, plusieurs de ses élus ont moqué les deux heures d’hommages, de chants et de discours. Une séquence a plus particulièrement cristallisé leurs quolibets : la clôture de l’évènement par une chorale formée de rescapés des attentats et des familles de victimes. En cause ? La reprise d’une chanson (« Shooting stars », du groupe américain de rock Rival Sons) prônant que « mon amour est plus fort que ta haine ».
« Les islamistes découragés à la vue de ces images », a raillé le député (RN) de l’Oise Alexandre Sabatou sur X. « J’ai honte », a commenté sur le même réseau social Julien Odoul, élu dans l’Yonne. Depuis plus de dix ans et la série d’attaques terroristes visant la France, l’extrême droite n’a jamais manqué de brocarder les « bougies, larmes et peluches » des cérémonies de souvenir. Autant de symboles, selon ce camp, d’une faiblesse – voire d’une culpabilité – des autorités à l’égard de l’islamisme. Les accusations en complaisance avec « l’ennemi » ne ciblent cette fois pas seulement Emmanuel Macron ou des adversaires politiques, mais des victimes du 13-Novembre.