Deux ans et demi après l’horrible assassinat de Sarah Halimi, la justice française a décidé jeudi que le procès en assises de l’assassin Kobili Traoré n’aura pas lieu!
Après toute une série d’expertises et contre-expertises psychiatriques, la Cour d’appel de Paris a conclu jeudi que l’assassin est pénalement irresponsable car « sous l’effet de substances illicites au moment des faits »!
« Substances illicites » qui ne l’ont pourtant pas empêché de choisir consciemment sa victime pour sa judéité, victime qu’il terrorisait depuis des années, ni de crier « allah ou akhbar » pendant qu’il l’insultait, la rouait de coups avant de la défenestrer! Le meurtrier avait pourtant été mis en examen pour « homicide volontaire à caractère antisémite » après moult hésitations du Parquet, mais il échappera aux assises à cause de la décision incompréhensible de ce jeudi.
Les parties civiles qui attendaient avec impatience ce procès peuvent encore opter pour le dernier recours en saisissant la Cour de cassation.
Dans son jugement, la cour d’appel a ordonné l’hospitalisation du suspect et des mesures de sûreté pour une durée de vingt ans.
Alors que les avocats de l’assassins ont exprimé leur satisfaction, du côté des parties civiles c’est la stupéfaction et la colère. Maître François Szpiner, représentant les trois enfants de Sarah Halimi hy »d a déclaré: « Il s’agit d’une une décision scandaleuse. Un homme dont les experts disaient qu’il avait été atteint d’une bouffée délirante à raison d’une prise volontaire de toxique se voit donc accorder l’impunité(…)On vient de créer dans notre pays une jurisprudence Sarah Halimi, c’est-à-dire que toute personne qui sera atteinte d’une bouffée délirante parce qu’elle aura pris une substance illicite et dangereuse pour la santé se verra exonérée de responsabilité pénale. »
Plus sévère encore, maître Gilles-William Goldnadel, avocat de la sœur de Sarah Halimi, a dénoncé une « décision idéologique » de la part des magistrats, estimant qu’ils ont « une grande répugnance à condamner ceux qui sont considérés comme des victimes de la société ».
Un mal très répandu en Occident. Il a également critiqué le « manque d’humanité manifestée envers la famille de la victime » durant toute l’instruction.
https://www.jforum.fr/affaire-sarah-halimi-un-deni-de-justice-inacceptable.html