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Certains qui n’ont pas les idées très claires feraient mieux de tourner leur doigt dix fois avant de taper sur leur clavier. Et de consacrer ce temps à tenter de réfléchir. Cela leur éviterait d’écrire des âneries grand format.
Agnès Buzyn, qui fut responsable hospitalière et dont les capacités de réflexion ne sont pas à mettre en doute, sait parfaitement ce qu’il faudrait faire et comment il conviendrait de le faire. En outre elle est entourée de gens qui savent très bien eux-aussi quels seraient les remèdes à la situation actuelle des hôpitaux.
Mais il semble échapper à certains que depuis la naissance de la V° République, les ministres, selon la formule célèbre, ne sont que les « godillots du Général ». Les ministres sont « la voix de son maître ». Agnès Buzyn se voit contrainte à faire un choix. Soit exécuter exactement ce que Macron et son ministre des finances lui dictent comme attitude et comme plafond budgétaire à ne pas dépasser. Soit démissionner. Et si Nicolas Hulot, pour différentes raisons, pouvait se permettre d’envoyer paître Macron, et de démissionner en constatant son impuissance politique à agir, il était le seul en mesure de le faire sans se fusiller professionnellement.
Mais tous les ministres sont strictement dans la même position. Ce qu’ils décident n’est que la manière de redistribuer les budgets qui leurs sont accordés. Et dans le cadre du ministère de la Santé, le seul impératif d’Agnès Buzyn, exigé par Macron, est de gérer un budget misérable. Et Buzyn ne peut que faire ce qu’elle est en mesure de financer : c’est-à-dire tenter de gérer au mieux la pénurie financière imposée par Macron. Mais tout ce qu’elle décide ou feint de décider, n’est que l’obéissance à Macron et à son relais, le Directeur de Cabinet de Macron, lui même étant le perroquet de son patron.
Les capacités propres d’Agnès Buzyn n’ont rien à voir avec son action dans son ministère. Seulement avec le budget qui lui est alloué.