Le meilleur moment, ce sont les deux textes de Nietzsche qu'il cite.
Le deuxième meilleur moment, c'est, aux alentours de 10 minutes, il fait tomber la chemise, geste peu habituel dans ce type de décorum et qui fait sourire l'auditoire. Si je voulais faire du Nietzsche (le Ciel m'en préserve !), je dirais que cette chaleur excessive qui l'envahit quand il cause comme ça, est un symptôme. Le signe, la manifestation d'un malaise : le corps proteste et fonctionne comme un détecteur de mensonges. Vous racontez des bobards et tout à coup vous vous mettez à transpirer. La bonne réponse, et seul vrai remède, ce n'est pas de tomber la veste, c'est d'arrêter de raconter des conneries.
Ici, après avoir appris que Nietzsche est un grand penseur et que les Chrétiens peuvent - voire doivent - le lire, on découvre qu'il était superficiel et sans lucidité. Ceci parce que les critiques de Nietzsche contre le christianisme sont en fait des critiques de ce qui n'est pas chrétien chez les chrétien, ou disons, des dérives du christianisme. En sorte qu'en lisant Nietzsche, le chrétien se livrerait à une ascèse, pour expurger, pour faire sortir de soi tout ce qui, en lui, n'est pas chrétien.
Sauf que Nietzsche, quand il écrit "christianisme", il ne veut pas dire: certaines dérives chrétiennes, un usage perverti de que qui a pu être chrétien, etc, il dit "christianisme", c'est-à-dire qu'il entend bien décrire l'essence, le coeur de la chose, et pas des épiphénomènes ou des accidents.
Aux yeux du monsieur, quand Nietzsche impute au "christianisme" toutes sortes de travers, il se trompe d'adresse, en fait. Il était distrait, il n'a pas mis le message dans la bonne boite à lettres. Il voulait juste critiquer les mauvais chrétiens, en réalité et nous inviter à une foi plus profonde, plus pure.