Au secours, Fillon ne reviendra (vraiment) pas!
Rappelons-nous… François Fillon estimait que la situation de la France à la fin du quinquennat Hollande était cauchemardesque, avec un État boulimique, irresponsable et impuissant, manipulé par des hauts fonctionnaires économiquement incompétents et idéologiquement sectaires, incapable de faire face à des syndicats réactionnaires et des corporations administratives momifiées.
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Fillon, qui avait pu voir de l’intérieur la machine à perdre de la France pendant ses cinq années passées à Matignon à jeter des pelletées de charbon dans la chaudière vorace de la locomotive étatique, avait donc décidé, s’il était élu, de prendre le taureau par les cornes et de s’attaquer d’emblée aux vrais problèmes. Diminuer les blocages, desserrer les freins, démolir les murs pour libérer les énergies, attaquer les bastilles, faire tomber les totems, tout en relançant les moteurs économiques et le consensus social.
- D’abord, mettre fin officiellement aux 35 heures et passer progressivement les fonctionnaires aux 39 heures effectives après une période de transition.
- Casser le monopole syndical au premier tour des élections de délégués du personnel et de représentants dans les comités d’entreprise.
- Continuer en supprimant 500 000 postes de fonctionnaires, en jouant principalement sur les départs à la retraite non remplacés et donc en faisant travailler plus longtemps les fonctionnaires afin de supprimer petit à petit les doublons et les triplons, particulièrement dans la fonction publique territoriale.
- Détricoter complètement le Code du travail pour « le recentrer sur les normes sociales fondamentales, qui ne représentent qu’environ 150 pages sur 3 400 » (3 650 pages aujourd’hui dans le Dalloz 2019).
- Ensuite, départ à la retraite à 65 ans pour tout le monde, le privé d’abord à court terme, le public ensuite à plus long terme, les régimes spéciaux étant supprimés dans leur principe.
- Réduire les dépenses publiques de 100 milliards d’euros sur cinq ans et baisser de 50 milliards la pression fiscale sur les entreprises et les ménages, tout en augmentant la TVA de 2%.
- Supprimer l’ISF et la ponction du fisc sur les transactions immobilières, abusivement appelées « frais de notaire ».
- Mettre un terme à la taxation des revenus du capital au barème de l’impôt sur le revenu pour la remplacer par une taxe forfaitaire de 30%, prélèvements sociaux inclus.
- François Fillon voulait également que les fonctionnaires décidés à se lancer en politique soient dans l’obligation de démissionner de la fonction publique, sans jamais pouvoir revenir en arrière.
- Que les seuils sociaux dans les entreprises soient relevés
- et que soit mise en place une « allocation sociale unique » (ASU) regroupant le RSA, l’allocation spécifique de solidarité, la prime d’activité et les allocations logement. Cette ASU intégrerait « les montants versés au titre des autres prestations sociales et des allocations chômage » et serait plafonnée afin qu’il soit toujours « plus payant » de travailler, le tout étant géré par un dispositif centralisé et contrôlé par un seul organisme, qui aurait accès à la situation fiscale des intéressés et de leur foyer.
- Enfin, toujours côté social, rendre les indemnités de chômage « fortement dégressives » à partir du sixième mois et plafonner l’allocation chômage elle-même à 75% du salaire au lieu de 90% pour de nombreux chômeurs.
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Comme l’ont écrit dans leur dernier essai, Apocalypse Now (Fayard), Gérard Davet et Fabrice Lhomme, les deux journalistes les mieux informés de Paris sur les bas-fonds secrets de l’Élysée du temps de Hollande, « François Fillon a bien bénéficié d’un traitement particulier de la part de la justice, un traitement de défaveur en quelque sorte […], il a bien été visé. De manière à être abattu, si possible en plein vol ». Un aveu qui en dit long…
https://www.causeur.fr/francois-fillon-presidentielle-retraites-dette-172195
Fillon était un danger non seulement pour la kleptocratie d'état mais aussi pour le totalitarisme progressiste: ce n'est pas abordé ici mais il avait aussi des projets pour remettre l'Education Nationale à l'endroit, contre l'adoption homosexuel, la PMA et la GPA n'en parlons pas, contre l'islamisme et l'immigration.
Toutes les conditions étaient réunies pour un putsch judiciaire.