KRON
Vous avez écrit que la mondialisation serait inévitable et que la solution serait "d'obtenir une régulation", ce qui montre bien que votre réponse consiste en toujours plus de gouvernance mondiale, et donc toujours moins de souveraineté et de démocratie, ce qui favorisera toujours le pouvoir du fric.
C'est l'un des angles morts de la gauche contemporaine, trop bourgeoise et internationalisée pour réaliser qu'il faut au contraire admettre que la mondialisation (et sa consoeur l'immigration) est une tendance mortifère et qu'il nous faut oser aller contre celle-ci malgré l'immense difficulté et le prix à payer.
Et cela doit s'accompagner d'une remise en question de ce que constitue la richesse : quand chaque hausse du PIB engendre toujours plus de SDF, vous ne pouvez pas vous contenter de crier "inégalité", "redistribution" et "logement social" comme si l'échec de notre programme social venait de ce que 55% de prélèvements n'étaient toujours pas suffisants.
La gauche devrait commencer par clarifier ses but en postulant qu'elle doit rendre la survie et l'insertion triviales. Ce qui veut dire rendre facilement accessible logement, énergie, transport, produits du quotdiens et emploi.
Ce qui implique une réflexion de fond sur la structure du coût de ces produits de base (économie du foncier, coût de vos normes et procédures, structuration du BTP par l'action publique, ...) ainsi que sur le type d'emploi proposé sur tout le territoire (ah ! le bon temps où l'on trouvait un emploi en une heure après un entretien de cinq minutes).
Ce serait bien plus efficace que des discours déconnectés fondés sur les statistiques de l'inégalité, du PIB ou du pouvoir d'achat.