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Un phénomène apparu depuis environ deux ans et surtout visible dans les quartiers de la gare Saint-Jean et de Saint-Michel. Ils seraient entre 100 et 200, principalement originaires du Maroc et d'Algérie, à poser problème. Réputés pour leurs vols de colliers à l'arraché, leurs cambriolages et leurs agressions à l'arme blanche, ces jeunes d'habitude très mobiles ont, pour beaucoup, élu domicile à Bordeaux depuis le premier confinement. De quoi semer l'inquiétude chez les riverains qui vont jusqu'à modifier leurs trajets de peur de les croiser.
« Dans la rue, il y a très peu de réels mineurs : une trentaine parmi les 200 repérés par la police, assure Jeanne Clavel, directrice de la Protection de l'enfance de Gironde. Ils utilisent le statut de MNA pour obtenir des peines moins lourdes. » Au conseil départemental, on rappelle que ces délinquants ne doivent pas être confondus avec la majorité des MNA pris en charge (soit 1400) et particulièrement bien intégrés. Sur le terrain, Françoise Astruc, de l'Asti (Association de solidarité avec tous les immigrés), confirme : « Ces jeunes, on ne les voit pas ! », à la différence des Guinéens, des Camerounais, des Ivoiriens ou des Maliens que l'association reçoit régulièrement. « Ils ne cherchent pas à entrer en contact avec les institutions, c'est inquiétant ! » Non demandeurs d'aide, ils ne sont pas toujours candidats à la migration puisqu'ils peuvent faire la « mule » entre la France et leur pays d'origine. Un public assez insaisissable pour la Protection de l'enfance, qui tente de les « accrocher ». « Quand, par chance, ils arrivent jusqu'à nos services, ils prennent une douche, ils mangent et ils repartent : le réseau les rappelle ! » raconte Jeanne Clavel.
On constate les faits et on ne fait rien!!