france2100
Sur le fond je suis d'accord avec vous mais sur 5 points on est pas d'accord :
-le système peut tenir encore longtemps, ça fait des années qu'on nous promet une hyperinflation mais on voit rien venir. Quand "la crise finale du capitalisme mondialisé financiarisé américano-sioniste" arrivera on sera peut-être plus là pour en parler.
-l'immobilier a baissé au Japon malgré les déficits. Sans ces déficits la correction aurait été plus grande certes, mais l'immobilier c'est complexe, il y a beaucoup de paramètres à prendre en compte. C'est pas qu'une histoire de déficits, c'est assez évident. En France on pourrait limiter l'immigration par exemple.
-je souhaite comme vous que la France se réindustrialise et soit indépendante, que les salaires montent d'eux-mêmes, qu'on ait moins d'inégalités et une vraie classe moyenne etc... Et ça passe par le protectionnisme, là il y a un désaccord avec les chartalistes américains. Je suis tout à fait d'accord avec Bersac là dessus. Mais on est pas tous devenus agents immobilier ou traders. Les services à la personne, l'artisanat, la restauration, les gars de la téléréalité, etc d'autres métiers se sont développés . Et État pourrait compenser aussi en employant les inactifs ou en créant des postes de fonctionnaires. Avec le protectionnisme le privé serait plus efficace (en théorie), et on aurait moins besoin de dette publique. Mais un état interventionniste et dépensier peut compenser les effets négatifs de la mondialisation. Et vu le niveau de nos élites, je suis sceptique sur leur capacité à gérer le protectionnisme...
-Pour modifier le cadre, il faut peut-être avoir plus de dette publique. Par exemple le protectionnisme peut obliger à aider les secteurs en difficulté face aux mesures de rétorsion des autres pays. Ou se passer du pétrole nécessitera
d'investir dans le nucléaire ou l'hydrogène etc... Bizarrement trop se concentrer sur la dette publique peut entraîner une hausse de la dette publique. Même une politique de l'offre pourrait être plus efficace, en diminuant les impôts encore plus qu'on diminue les dépenses. Ce à quoi tu résistes persiste.
-La chute finale sera peut être pas si importante que ça. Les chocs pétroliers ne se sont pas terminés par une hyperinflation, loin de là. Les pays émergents ok, peut-être un pays riche, mais que l'ensemble des pays riches connaissent l'hyperinflation, c'est simple j'y crois pas du tout. Et l'inflation réduira les déficits, il ne faut pas oublier ça.
En résumé il faut choisir entre laisser filer la dette publique et laisser nos frontières ouvertes (avec des risques sur les taux de change et un État qui peut investir n'importe comment) ou fermer plus nos frontières avec du coup moins besoin de dette publique (mais mettre en place le protectionnisme ne sera pas simple, il y a de grosses erreurs à faire).