Omega 95 a parfaitement raison sur le fond. Les charges sociales, qu’elles soient salariales ou patronales, sont un « salaire différé ». Donc font partie du salaire réel de l’employé.
Il convient, schématiquement, de revenir aux fondamentaux, même si cela semble être une leçon d’économie pour classes élémentaires. Le système économique qui est le nôtre est celui du capitalisme, ce qui n’est pas un scoop. Cela signifie que l’employé, qu’il soit manuel, intellectuel, ou de n’importe quelle nuance, échange sa capacité de travail contre un salaire. Mais sur ce salaire l’employé doit payer à l’État une somme qui financera le système social. Et dont il bénéficiera ensuite au titre des différentes dépenses sociales, Sécurité Sociale, Urssaf, chômage, etc. C’est bien le travail de l’employé qui paye ces charges par avance, par prélèvements automatiques sur son salaire. Et pour différentes raisons liées à l’historique de notre histoire sociale, ces charges sont prélevées d’une part au titre de charges salariales, d’autre part au titre de charges patronales. Mais le tout l’est au titre du financement par le salarié lui-même des bénéfices sociaux dont il bénéficiera ensuite. Santé, Retraite, chômage, etc. L’employé le paye d’avance à l’État sur son salaire. C’est donc bien un salaire différé. En plus, l’État fait une économie dans cette affaire, puisqu’il utilise les employeurs pour collecter cet argent à sa place. Il y a beaucoup moins d’employeurs que d’employés.