...
Si l’enjeu de la liberté est d’abord politique, cet enjeu est aussi celui de la liberté personnelle dans un pays champion du monde de la pression fiscale, dont les prélèvement totalisent plus de 45% du PIB français. Il n’est pas illégitime de se poser la question du respect de la liberté individuelle quand la puissance publique capte près de la moitié de l’argent que vous gagnez. Dans ce sujet économique, se pose immanquablement la question de la place de l'État, de son périmètre, de ses missions et de ses moyens.
Le capitalisme ne peut pas fonctionner grâce aux seules forces du marché. L’Etat est nécessaire pour protéger les marchés, punir les tricheurs, éviter les ingérences extérieures, protéger les secteurs stratégiques, garantir des investissements de long terme qui n’attirent pas les capitaux privés, créer des infrastructures, soutenir les plus fragiles mais aussi et surtout pour assurer les fonctions régaliennes en particulier la sécurité, la défense et la justice qui ne peuvent fonctionner équitablement dans le cadre d’un marché concurrentiel.
Force est de constater que malgré un niveau record de dépense publique et donc de prélèvements, l’Etat peine à assurer convenablement ses missions fondamentales. Rien de surprenant pour un État de plus en plus tentaculaire qui tend à s’ingérer dans tous les niveaux de notre existence, bien loin parfois du rôle qui lui est initialement dévolu.
Nos concitoyens ont le sentiment légitime de payer toujours plus, que l’effort pèse toujours davantage sur les mêmes, pour des services publics de moins en moins efficaces et de plus en plus éloignés. Et de fait, ils n’ont pas tort. Le gouvernement a pour interlocuteur économique privilégié de grandes entreprises internationalisées qui ont les moyens de se soustraire au carcan financier, juridique, social imposé par l’Etat ; pour autant les choix politiques s’imposeront aux TPE, PME et ETI pourtant premières créatrices d’emplois.
Le chef d’entreprise, l’artisan, le commerçant, les ménages usent leurs forces à financer le puits sans fond d’un chômage structurel, d’une immigration délirante et extrêmement coûteuse qui vient profiter des largesses de notre système social, ou de privilèges bien installés dont l’existence ne se justifie plus : songeons au financement public des syndicats, à des systèmes comme celui des intermittents du spectacle, aux gabegies dans la formation professionnelle, à l’empilement des strates administratives etc…
...
https://www.atlantico.fr/decryptage/3578190/marion-marechal--ce-que-j-aurais-dit-au-medef-si-on-m-avait-laisse-y-aller-marion-marechal