Et puis il y a la magnifique poésie de Saint Augustin citée plus haut:
"J’ai interrogé la terre pour savoir si elle était mon Dieu, et elle m’a dit qu’elle ne l’était pas ; et toutes les créatures qui l’habitent m’ont fait la même réponse ; alors j’ai interrogé la mer et les abysses et les reptiles qui l’habitent ; et ils m’ont répondu : Nous ne sommes pas ton Dieu ; recherche au-dessus de nous. J’ai interrogé les airs mais le ciel et tous ses habitants m’ont répondu : Anaximène se trompe, nous ne sommes pas ton Dieu. J’ai interrogé le firmament, le soleil, la lune et les étoiles et ils m’ont dit : nous ne sommes pas non plus ton Dieu. Alors j’ai dit à tous les êtres qui m’environnent : vous m’avez dit que vous n’êtes pas mon Dieu, mais dites-moi quelque chose de lui. Alors tous se sont exclamés d’une voie forte : C’est lui qui nous a faits. J’ai interrogé enfin la masse de l’univers : dis-moi oui ou non si tu es mon Dieu et il m’a répondu d’une voix puissante : Je ne le suis pas, mais je suis par lui, celui que tu cherches en moi, c’est lui qui m’a fait ; cherche au-dessus de moi celui qui me gouverne et qui t’a fait toi aussi. Pour interroger les créatures, il faut les observer attentivement, et leur réponse c’est l’attestation de l’existence de Dieu, parce que toutes crient : Dieu nous a faits, parce que, comme le dit l’Apôtre Ce qu’il y a d’invisible depuis la création du monde se laisse voir à l’intelligence à travers ses œuvres. ( Rom 1, 20) "