quoikicause Avec vous on est antisémite, puis judéo bolshévik faut savoir.
Surtout que c'est du bobard l'un des plus grand alliés de Staline dans les purges était juif. Les diplomates qu'il a envoyés en europe de l'ouest pour consolider des alliances antifascistes, étaient juifs.....
http://www.librairie-tropiques.fr/2017/04/annie-lacroix-riz-macron-sa-banque-ses-promoteurs-et-l-antisemitisme.html
Je suis d’autant plus sidérée de ce silence qu’Annette Wieviorka vient, via une interview au Monde , de prendre position publique sur les propos de Marine Le Pen disculpant Vichy de la déportation des juifs de France, propos qui nous rappellent (qui pouvait en douter?) la stricte fidélité du Front national à ses origines. Cette intervention rappelle des éléments historiques incontestables sur l’éminente responsabilité de Vichy dans la persécution, la spoliation et la déportation des juifs de France, mais elle se conclut sur un amalgame politique douteux et choquant, en assimilant strictement antisémitisme et analyse sociale : « Le substrat antisémite est toujours remonté à la surface en période de crise. C’est encore le cas aujourd’hui. On l’entend encore au sujet d’Emmanuel Macron en rappelant qu’il était banquier chez Rothschild. Comme je le dis souvent, on ne lui collerait pas cette étiquette de banquier s’il avait travaillé au Crédit agricole. ».
Et après peut-être vous confondez avec les juifs donnés en pature à Hitler lors du pacte germano soviétique.
Ou alors vous récitez la propagande de néo-nazi ukraniens :
http://www.librairie-tropiques.fr/2017/04/l-ukraine-bandero-maidaniste-et-l-universite-francaise.html
Qui croient au complot judéo bolshévik mais qui comme merlu, sont entrainé à semer la confusion politique.
http://www.reveilcommuniste.fr/article-annie-lacroix-riz-repond-a-l-historien-trotskyste-jean-jacques-marie-biographe-de-staline-55479078.html
Je n’ai pas lu « les lettres envoyées par Thälmann à Staline et Molotov par l'intermédiaire de sa femme Rosa », mais j’ai consulté des sources m’autorisant à mettre en doute vos affirmations. Je mentionne en passant votre présentation, peu originale en France, du pacte germano-soviétique – une des horreurs que vous imputez à Staline (article, p. 40), dont je présente les origines, depuis 1932-1933, dans Le choix de la défaite. Ce fut une simple précaution, de l’avis du grand antibolchevique Churchill, prévue depuis 1933 par les diplomates et attachés militaires « occidentaux » au cas où l’URSS n’obtiendrait pas une alliance tripartite comme celle de 1914. Cette thèse, confirmée par les sources et la bibliographie que vous ignorez, interdit à tout historien à la fois documenté et honnête de transformer l’URSS et le Reich en alliés du 23 août 1939 au 22 juin 1941. J’affirme, comme Roberts et Carley, qu’ils ne le furent point. Et j’accorde crédit à un document figurant dans le volume 36 de la série URSS Europe 1944-1949 du ministère des Affaires étrangères, Allemagne-URSS octobre 1944-octobre 1947, établissant que seuls les hitlériens avaient pouvoir sur Ernst Thälmann, et aucunement Staline. Selon cette note de renseignement (sans date, classée dans de la correspondance de novembre 1944, « Expérience russe Heinrich Himmler »), était considérée, le 15 février 1945 (date manuscrite) comme « vraisemblable » par la direction Europe du Quai d'Orsay, Himmler tenta depuis la fin 1943 d’utiliser Thälmann comme intermédiaire dans une tentative de « paix séparée germano-russe » (divers détails sont fournis sur ses conditions). La pression dura, mais le dirigeant communiste ne voulut rien savoir. Himmler décida donc, au bout de plusieurs mois de « supprimer les témoins gênants de cette “expérience”. Thälmann fut assassiné par la Gestapo [en août 1944] sur l’ordre de Himmler et pour donner le change, on exécuta avec lui quelques autres détenus politiques. Officiellement, le gouvernement du Reich annonça que le camp de concentration où se passa le drame [Buchenwald] avait été atteint par des bombes ennemies au cours d’un raid aérien. Les deux hommes de confiance de Himmler furent impliqués dans l’affaire du complot contre Hitler et exécutés. » Qu'est-ce que Staline a à voir avec le sort d’Ernst Thälmann après mars 1933?
Sur Staline pendant la guerre, vous répétez tous les poncifs sur le pleutre terrifié, méfiant envers un Sorge habitué des bordels, « paralys[é] » par le 22 juin 1941; manque à peine la thèse de la pure et simple surprise, Staline étant pris « à la gorge » par l’invasion; « piètre chef de guerre » seulement « soucieux […] de dresser les généraux les uns contre les autres », hurlant au faux complot pour expliquer « la débâcle » dont il est seul responsable (article p. 45). Vous gagneriez à lire Roberts, qui, avec ses sources (pas des bribes) et son immense bibliographie, vous dément en tous points. De quelles sources directes tenez-vous 1° le discours de Staline au « chef de la Tcheka » sur les délices du « choix de la victime » et de l’assouvissement de la vengeance? (article, p. 45-46), 2° l’épisode suivant, exemple concret présumé de la passion de Staline pour le rôle du chat écrasant la souris (p. 46). Vous servez au lecteur la thèse de l’antisémite (« Sa campagne antisémite vise à décimer les juifs », p. 46), qui nous change de celle de la droite et de l’extrême droite que vous ne mentionnez pas, qui avait inondé l’entre-deux-guerres, du Staline « pantin des juifs ». Merci de vous reporter sur ce point à mes arguments critiques de Roberts sur l’après 1945. Votre amalgame final sur les thèses alléguées des « vétérans » est franchement indigne.
Votre humour sonne faux sur l’« “historien” anglais » (pourquoi ces guillemets ? Vous lui refusez le titre d’historien?) qui pourrait « pomper [l]e gros livre […d’] un “historien” stalinien russe » (qui? Pas historien non plus? Alors, les seuls historiens sont les historiens français antisoviétiques?). Ces façons, qui frôlent la xénophobie, surprennent, moins cependant que l’incroyable incapacité des historiens trotskistes français (l’Américain Moshe Lewin, lui, ne nie pas les évidences) à envisager les rapports sociaux quand ils traitent de celui qui a dirigé l’URSS de la fin des années vingt à 1953. Accepteriez-vous de n'importe quel « historien » ou historien qu’il évacue l’analyse économique et sociale? C’est ce que votre haine de Staline vous conduit à faire de façon systématique, comme nos collègues vernaculaires de tous bords, extrême droite incluse. C’est désolant. On peut à propos de l’URSS de Staline écrire n'importe quoi, comme on agit avec les photos : puisqu’on ne dispose pas des bonnes (et pour cause), on fait avec les fausses, car cesser d’ériger Staline en monstre sanguinaire, fût-ce sur la base de sources convergentes, serait « vraiment gonflé ». Le « militant ouvrier » que vous flattez d’être ne s’interroge-t-il pas sur l’exploitation par « l’ennemi de classe » de sa réputation de « spécialiste de l’URSS »? Si le stalinisme vous fait horreur, ne réfléchissez-vous jamais à la remarque du vieux Bebel sur le sens des flagorneries ou félicitations de la bourgeoisie? Aucun « militant ouvrier » ou historien honnête et indépendant n'est sollicité par L’Express pour ses qualités militantes ou scientifiques. Et notre collègue anglais Simon Sebag Montefiore, auteur dans le même magazine du torchon « Le voyou qui lisait Platon » (p. 48, 50), pourrait y réfléchir aussi, lui dont tous les ouvrages obtiennent traduction immédiate en français, tandis que Roberts et tant d’autres sont condamnés à l’obscurité.
Bien cordialement,
Annie Lacroix-Riz
Lettre diffusée par l'auteur (ALR) , au moment de sa rédaction. Elle comporte trois parties : la réfutation des clichés colportés par J.J.Marie sur la personnalité monstrueuse prétée à Staline, le dossier d'archive sur les compromission du trotskisme pendant l'occupation, et une mise au point sur la famine ukrainienne de 1932.
Le Pecq, le 8 décembre 2007
Annie LACROIX-RIZ
à
Jean-Jacques MARIE
Bonne lecture