LES EUROPEENS SOMMES D AGIR en IRAN
Les Européens sommés d’agir
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Abbas Moussavi, a rétorqué : « L’Irann’a plus d’espoir, ni de confiance en personne, ou dans aucun pays, mais la porte de la diplomatie demeure ouverte. » Un nouveau délai de 60 jours a également été consenti à l’Union européenne, qui semble devoir échoir au 5 septembre. Un délai assorti d’une menace : « si les pays, toujours partie prenante à l’accord, en particulier les Européens, ne satisfont pas sérieusement à leurs obligations, et ne font rien d’autre que parler, alors la troisième mesure de l’Iran (après celles concernant l’uranium et l’eau lourde, NDLR) sera plus dure, plus ferme et, d’une certaine manière, plus spectaculaire. »
Le problème immédiat, pour Téhéran, est l’agacement croissant, et palpable, de la diplomatie européenne à son égard. Au cours du week-end, les chancelleries d’Europe de l’ouest ont conjuré le régime chiite de rester dans le cadre du JCPOA, pour prouver sa bonne foi et de rejeter toutes les responsabilités de la crise actuelle sur l’Amérique de Trump, coupable d’avoir unilatéralement dénoncé l’accord de Vienne. Puis de l’avoir quitté le 8 mai 2018.
pax tibi europa mea
L'Elysée renvoie son conseiller diplomatique en Iran pour œuvrer à la "désescalade"
Emmanuel Bonne va passer deux jours sur place, mardi et mercredi. Cette décision intervient alors que Téhéran a commencé à enrichir son uranium à un niveau prohibé par l'accord sur le nucléaire, en réaction au retrait unilatéral de Washington.
Sa mission : calmer le jeu, à tout prix. L'Elysée annonce qu'il envoie le conseiller diplomatique d'Emmanuel Macron en Iran, mardi 9 et mercredi 10 juillet. Pendant ces deux jours sur place, Emmanuel Bonne rencontrera les autorités iraniennes pour "assembler les éléments d'une désescalade", a indiqué l'Elysée. Avant d'ajouter que "des gestes doivent être faits immédiatement avant le 15 juillet". Cette décision intervient après que Téhéran a annoncé produire de l'uranium enrichi à au moins 4,5%, au-delà de la limite autorisée par l'accord de 2015 sur son programme nucléaire (JCPoA).
Samedi soir, le président français Emmanuel Macron avait annoncé vouloir "explorer d'ici au 15 juillet les conditions d'une reprise du dialogue avec toutes les parties". "Nous sommes dans une phase très critique", a commente l'Elysée, "parce qu'il y a un intérêt de part et d'autre à faire monter la pression".
L'Union européenne a de son côté exhorté "fortement l'Iran à cesser (...) ses activités contraires aux engagements" de l'accord de Vienne, dont les Etats-Unis sont sortis unilatéralement en mai 2018 avant de rétablir des sanctions contre Téhéran. En riposte, l'Iran a annoncé début mai qu'il commençait à s'affranchir de certains des engagements de l'accord afin de forcer les parties restantes (Allemagne, Chine, France, Grande-Bretagne et Russie) à l'aider à contourner les sanctions américaines.
source
https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/presidentielle/donald-trump/l-elysee-renvoie-son-conseiller-diplomatique-en-iran-pour-oeuvrer-a-la-desescalade_3527275.html